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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 11:37

Formes au toucher

 

Commencez ensemble à chercher dans la maison tous les objets de forme ronde, en les manipulant puis en les nommant simplement. Lorsque votre enfant est parfaitement familiarisé avec ce type de forme géométrique, remplissez un sac d’objets de forme diverses. Demandez-lui alors de découvrir (uniquement grâce au toucher) les ronds. Vous pourrez ensuite poursuivre le jeu avec les carrés, triangles, rectangles…

 

Se familiariser avec les formes géométriques et exercer son sens de l’observation.

 

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 12:12

                  Agar Agar gélifiant végétale

De nombreuses vertus...

L'agar-agar est souvent plébiscité par les végétariens et les adeptes du bio. Pourquoi ? Parce qu'il est d'origine végétale, contrairement à la gélatine qui est animale. De plus, il ne contient aucun colorant, ni conservateur, ni additif. Comme de nombreuses algues, l'agar-agar est bon pour la santé. Il contient du calcium, du fer et du phosphore.

Mais l'agar-agar est surtout connu parce qu'il aide à garder la ligne. C'est d'ailleurs pour cela que les Japonaises l'utilisent. Elles en versent un peu dans du thé, des soupes, du riz...
Comment cette algue peut-elle aider à rester mince ? Tout simplement parce qu'elle gonfle dans l'estomac et favorise la sensation de satiété. Elle contient également très peu de calories, ce qui en fait un ingrédient idéal pour se régaler avec un dessert léger. Elle facilite également la digestion. Cependant, il faut veiller à ne pas en abuser. Utilisée à fortes doses, elle peut provoquer des troubles intestinaux.


L'agar-agar, qu'est-ce que c'est ?
L'agar-agar est une substance extraite à partir d'algues rouges. Son intérêt ? Sa capacité gélifiante. En effet, il fixe mousses, gelées et aspics huit fois mieux que la gélatine.
Mais sans le savoir, vous connaissez déjà l'agar-agar... sous son autre nom : E406. En effet, les industriels utilisent déjà depuis longtemps cette algue pour faire des plats préparés vendus en grandes surfaces. C'est pourquoi il n'est pas rare de retrouver l'agar-agar sous ce nom de code dans la liste des ingrédients de certains plats cuisinés. Cependant, ce n'est que maintenant que nous découvrons son utilisation et ses bienfaits.

L'agar-agar est commercialisé sous forme de paillettes, de barres et de poudre blanche vendue dans des sachets de 2 g. C'est d'ailleurs ainsi qu'il est le plus souvent proposé à la vente. On l'achète dans les magasins bio, sur Internet et dans certaines pharmacies. Attention toutefois aux tarifs prohibitifs pratiqués par celles-ci.
Sachez que l'agar-agar se vend en moyenne autour de 2 euros les 10 g.

L'agar-agar, mode d'emploi
L'agar-agar remplace parfaitement la gélatine. 1 ou 2 g, soit une cuillère à café suffit pour obtenir des flans, gelées ou mousses compacts.

Son utilisation est vraiment simple. Il suffit de faire chauffer un liquide ou toute autre préparation dans une casserole à feu moyen. Aux premiers bouillons, versez 1 ou 2 g d'agar-agar, remuez et versez directement en ramequins. Laissez refroidir et mettez au réfrigérateur pour une nuit. Le lendemain, il ne vous reste plus qu'à démouler.

 

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 15:08

                                        L'efflerement des chaussons

                                                          de

                                     MuhammadNâsir al-Din al-Albâni

                                                                                          


L'EFFLEUREMENT DES SANDALES

 

Il est réputé auprès des savants contemporains qu'il n'est pas permis de passer les mains mouillées sur les sandales mais nous ne leur connaissons aucun argument étayant cet avis si ce n'est ce qu'a dit al-bayhaqî dans son Sunan 1/288 :

 

"La base est obligation de laver les pieds sauf ce qui en esr spécifié par une Sunna authentique ou un consensus sur lequel il n'y a point de divergence. Mais cela n'est nullement le cas pour l'effleurement des sandales ni celui des chaussons, et Allah sait mieux"..

 

C'est ainsi qu'il s'est exprimé. Il n'échappe guère, hélas, l'ignorance des hadîth cités à ce propos quant à la légitimité de l'effleurement des chaussons et des sandales. Les chaînes de transmission de certains de ces textes sont authentiques. C'est pour cela qu'al-Turkmânî y répond dans al-Jawhar al-Naqî 1/288 en disant :

 

"Cela n'est pas juste car al-Tirmidhî a authentifié l'effleurement des chaussons et des sandales. Il a jugé fiable le hadith de Huzayl d'après al-Mughîra ainsi que le hadîth d'al-Dahhâk d'après Abû Mûsâ. Ibn Hibbân a également authentifié l'effleurement des sandales dans le hadîth de Aws et Ibn Khuzayma a authentifié le hadîth d'Ibn 'Umar relatif à l'effleurement des sandales de cuir tanné. Quand au hadîth de zayd Ibn al-Habbâb d'après al-Thawrî cité par al-Bayhaqî concernant l'effleurement des sandales, c'est un hadith bon d'après Ibn 'Umar".

 

Si l'on sait cela, il n'est donc pas permis d'hésiter quand à l'acceptation de cette permission après que les hadith l'attestent car "Si le hadîth est authentique, il n'y a plus qu'écoute et obéissance".

 

Cela est d'autant plus vrai que les compagnons l'ont appliqué. A leur tête, on trouve le calife bien guidé 'Alî Ibn Abû Tâlib. C'est aussi l'avis de certains imans parmi les prédécesseurs pieux.

 

Ibn Hazm a dit al-Muhallâ 2/103 :

"Et si les chaussons sont coupés en-dessous des chevilles, l'effleurement est permis, il s'agit de l'avis d'al-Awzâ'î. Il est rapporté qu'il a dit : 'La personne en état de sacralisation effectue l'effleurement sur les chaussons coupés sous chevilles'. D'autres ont dit : 'L'effleurement n'est effectué que s'ils sont au-dessus des chevilles".

 

 

L’EFFLEUREMENT DU CHAUSSON TROUE

 

Quand à l’effleurement des chaussons ou des chaussettes troués, les savants ont beaucoup divergé. La plupart penchent pour l’interdiction, après longue divergence que l’on peut trouver dans les livres détaillés de jurisprudence et dans al-Muhallâ.

 

D’autres par contre, disent que cela est permis et c’est l’avis que nous avons aussi choisi. Notre argument à ce niveau est que la base de toute chose est la permission : quiconque l’interdit et pose comme condition l’absence de trous ou propose telle limite, cela est rejeté conformément au hadîth :

 

« Toute condition ne se trouvant pas dans le Livre d’Allah est caduque » Rapporté par al-Bukhârî et Muslim.

 

Il est authentifié qu’al-Thawrî a dit : « Effectue l’effleurement sur ce qui couvre tes pieds. D’ailleurs, les chaussons des Muhâjirîn et des Ansâr n’étaient-ils pas troué, fendus et cousus ? ».

 

Cela est rapporté par Abd al-Razzâq dans al-Musannaf 753 et d’après al-Bayhaqî 1/283.

 

Ibn Hazm a dit 2/100 : « S’il y a dans les chaussons ou ce qui est porté dans les pieds un petit trou ou un grand, en longueur ou en largeur, et qu’une partie du pied apparaît, une petite partie du pied ou une majeur partie ou tous deux, tout cela est pareil et l’effleurement dans ces cas est permis tant qu’une partie des pieds est concernée. C’est l’avis de Sufyân al-Thawrî, Dâwûd, Abû Thawr, Ishâq Ibn Râhawayh et Yazîd Ibn Hârûn ».

 

Ensuite, il cita les propos des savants qui l’interdisent en plus de la divergence entre eux et des contradictions. Il y répondit et démontra que c’était une chose sur laquelle ne portait aucun argument sinon l’avis personnel. Il termina en disant :

 

« Mais la vérité à ce sujet est ce qui est rapporté par la Sunna explicative du Coran, à savoir que le jugement relatif aux pieds autour desquels rien n’est porté est le lavage. Mais le jugement, lorsque quelque chose est portée, est d’effectuer l’effleurement. C’est ce que propose la Sunna et (« Ton Seigneur n’oublie rien »). Le Messager d’Allah (saw) savait, en recevant l’ordre d’effectuer l’effleurement sue les chaussons et ce qui est porté autour des pieds, que certains chaussons et chaussettes ou tout autre porté autour des pieds serait troué, trou flagrant ou pas et non troué, rouge, noir, blanc, neuf et vieux,… Il n’a rien spécifié à ce sujet. En outre, si le jugement à ce propos dans la religion changait, Allah n’aurait pas omis d’en faire la révélation et le Messager d’Allah, chargé de le montrer, ne l’aurait pas négligé. Il en est bien incapable. Il est prouvé alors que le jugement relatif à cala est l’effleurement dans toutes circonstances, mais l’effleurement n’implique pas forcément l’exhaustivité dans la langue avec laquel nous sommes interpellés ».

 

Le Shaykh de l’Islam Ibn Taymiyya a dit : « Et il est permis d’effectuer l’effleurement sur les bandes selon l’un des avis rapporté par Ibn Tamîm et d’autres, ainsi que sur les chaussons troués tant que son appellation demeure, et marcher en les portants est possible. C’est un ancien avis d’al-Shâfi’î et l’option choisie par Abû al-Barakât et d’autres parmi le savants ».

 

Al-Râffi’î attribue cela à la majorité, il s’en argumente en disant que l’interdiction de l’effleurement ferme la porte de la permission, d’où l’effleurement incombe. Il a certes eu raison, qu’Allah lui fasse miséricorde.

 

 

ÔTER CE SUR QUOI A ETE FAIT

L’EFFLEUREMENT ANNULE-T-IL LES ABLUTIONS ?

 

Les savants ont également divergé au sujet de celui qui ôte ses chaussons et autres après avoir fait les ablutions et effectué l’effleurement, ils ont trois opinions :

 

1°- Les ablutions restent valables et il n’y a rien à faire ;

2°- Il doit uniquement laver ses pieds ;

3°- Il doit recommencer ses ablutions.

 

Chacune de ces opinions a été émise par un groupe d’entre les prédécesseurs. ‘Abd al-Razzâq a mensionné les textes attestants cela dans al’Musannaf 1/210/809-188 et al-bayhaqî 1/289-290.

 

Il ne fait aucun doute que le premier avis est le plus fort, car il convient au fait que l’effleurement est une permission et une facilité de la part d’Allah. Dire autre chose contredit cela, comme dit al’Râfi’î dans le point précédent.

 

Cet avis prévaut sur les deux autres opinions pour un autre point et même deux :

 

Premièrement, cela est conforme à la pratique du calif bien guidé Alî Ibn Abû Tâlib. Il est rapporté avec une chaîne de transmission authentique qu’il perdit ses ablutions puis les refit en effectuant l’effleurement sur ses sandales, il les enleva ensuite et pria.

 

Deuxièmement, cela est conforme à la logique correcte. Si l’on passe les mains mouillées sur la tête puis qu’on la rase, il ne faudra pas réeffectuer l’effleurement ni les ablutions. C’est aussi l’avis du Shaykh de l’Islam Ibn Taymiyya qui dit :

 

« Et les ablutions de celui qui a effectué l’effleurement sur ses chaussons et son turban ne sont pas annulés lorsqu’il les enlève, ni même après écoulement du temps imparti. Il ne devra pas repesser les mains humides sur la tête ni laver ses pieds. C’est l’avis d’al-Hasan al-Basrî. C’est aussi le cas de celui qui coupe ses cheveux sue lesquels il a passé les mains humides selon l’avis correct d’Ahmad et l’opinion de la majorité ».

 

C’est aussi l’avis d’Ibn Hazm. Voir al-Muhallâ 2/105-109.

 

Concernant ce qu’a rapporté Ibn Abû Shayba 1/187 et al-Bayhaqî 1/289 au sujet d’un homme parmi les compagnons du Prophète (saw) s’interrogeant sur celui qui effectue l’effleurement sur les chaussons puis décide de les enlever, la réponse fut : « Il doit laver ses pieds ». Dans la chaîne de transmission se trouve yazîd Ibn ‘Abd al-Rahmân al-Dâlânî au sujet de qui al-Hâfiz a dit : « Digne de confiance mais se trompe énormément. De plus, il dissimulait ». Al-Bayhaqî rapporta une chose similaire d’Après Abû bakra.

 

Les transmetteurs sont dignes de confiance, sauf ‘Ali Ibn Muhammad al-Qurashî que je ne connais pas. Ensuite, il rapporta d’après al-Mughîra Ibn Shu’ba ces propos attribués au Prophète (saw) : « L’effleurement des chaussons est valable pour trois jours et trois nuits pour le voyageur mais un jour et une nuit pour le résident tant qu’il ne les ôte pas ».

 

Il dit : Cela est rapporté uniquement par ‘Umar Ibn Rudayh et il n’est pas fort ».

 

Je dis que ce rajout : « …tant qu’il ne les ôte pas » est réprouvé à cause de la narration unique de ce rapporteur faible et l’absence d’un appui le fortifiant.

 

 

QUAND LE DELAI IMPARTI A L’EFFLEUREMENT COMMENCE ?

 

Les savants ont à ce sujet deux avis connu :

 

Le premier est que cela commence à partir de la perte des ablutions, après avoir chaussé sandales et autre.

 

Le second avis stipule que cela commence à partir de l’effleurement et après perte des ablutions.

 

Le premier avis est celui d’Abû Hanîfa, al-Shâfi’î, Ahmad et ses compagnons. Mais nous ne leur connaissons aucun argument méritant d’être cité sinon l’avis personnel.

 

C’est pourquoi ils ont été contredits par certains de leurs compagnons comme nous allons le voir. Aussi, je ne connais aucun compagnon les ayants devancés dans cet avis, contrairement au second avis. Leur guide est le hadîth authentique et l’avis de ‘Umar Ibn al-Khattâb.

 

Les hadîth authentiques rapporté par un groupe de compagnons se trouvant dans un receuil authentique de Muslim, les quatre Sunan, les Musnad et autres indiquent que le Prophète (saw) ordonna l’effleurement. Dans d’autres versions, il l’a permis et d’autres encore montrent qu’il instaura l’effleurement ; pour le résident il était valable un jour et une nuit tandis que pour le voyageur, c’était valable trois jours et trois nuits.

 

Il apparaît clairement que le hadîth en tant que texte affirme que le temps imparti débute à partir de l’effleurement.

 

De même, le hadiîth en tant que texte réfute le premier avis puisqu’il implique qu’une personne ayant accompli la prière Fajr peu avant le lever du soleil puis perd ses ablutions à l’aube du jour suivant, si elle s’ablutionne et effectue l’effleurement sur ses chaussons pour la première fois afin d’accomplir la prière du Fajr, elle n’aura plus droit à l’effleurement par la suite.

 

Pouvons-nous vraiment dire de cette personne qu’elle a effectué l’effleurement un jour et une nuit ?

 

Par contre, selon la deuxième opinion qui est la plus juste, la personne pourra effectuer l’effleurement jusqu’à peu avant l’aube du troisième jour.

 

Ils ont même dit plus étrange que cela, à savoir : si une personne perd ses ablutions et n’effectue pas l’effleurement si ce n’est que ce soient écoulés après la perte des ablutions un jour et nuit ou trois jours s’il s’agit d’un voyageur, le temps imparti sera terminé et il ne sera pas permis d’effectuer l’effleurement après cela jusqu’à ce qu’elle renouvelle le port de chaussons après purification. Cité par al-Nawawî dans al-Mujmû’ 1/486.

 

Ainsi, ils ont interdit de profiter de cette permission en se basant simplement sur ce raisonnement en contradiction avec la Sunna. C’est ce qui a poussé l’Imâm al-Nawawî a contredire son école juridique – il était pourtant assidu à ne pas la contredire tant qu’il en trouverait le moyen – vu la force de la preuve.

 

Il dit, après avoir mentionné la première opinion et ceux qui l’ont adopté 1/487 :

 

« Al-Awza’î et Abû Thawr ont dit : le début du temps imparti commence à partir de l’effleurement après perte des ablutions. C’est l’avis d’Ahmad dans une version et de Dâwûd. Il s’agit de l’opinion choisie dont la preuve est la plus forte. Ibn Mundhir l’à aussi choisie. Il fut relaté chose semblable d’après ‘Umar Ibn al-Khattâb. Al-Mâwrudî et al-Shâfi’î ont relaté d’après al-Hasan al-Basrî que le temps imparti commençait après le port des chaussons.

 

Ceux qui se sont prononcés pour un début commençant à partir de l’effleurement se sont basés sur la parole du Prophète (saw) : « Le voyageur effectue l’effleurement durant trois jours ». Il s’agit là de hadîth authentiques comme nous l’avons vu, voici la déclaration franche d’effectuer l’effleurement durant trois jours. Or, cela ne peut être que si le temps imparti débutait à partir de l’effleurement et parce qu’al-Shâfi’î a dit : «Si une personne perd ses ablutions étant résidant mais effectue l’effleurement durant son voyage, elle continuera selon le temps imparti pour l’effleurement du voyageur e jugement est donc relatif à  l’effleurement ».

 

Quand à nos compagnons, ils se sont basés sur une version rapportée par l’érudit al-Qâsim Ibn Zakariyya al- Matrazî dans le hadîth de Safwân : « (La période s’étale) de la perte des ablutions jusqu’à la perte (suivante) des ablutions ». C’est un rajout isolé qui n’est pas authentique. Ils se sont également basés sur l’analogie… »

 

Je dit : si l’analogie citée ici était correcte en soi, sa condition d’acceptation et de source d’argumentation serait qu’elle ne contredise pas la sunna. Dans ce cas, il y a contradiction comme tu peux le voir, ne prête donc aucune attention à une telle analogie. C’est pourquoi il est dit : Lorsque le texte est établi, la déduction est rejetée. Que dire alors lorsqu’elle contredit également les propos du calife bien guidé ‘Umar Ibn al-Khattâb ?

 

Je sais que ses imitateur aveugles délaissent la Sunna authentique lorsqu’elle contredit la parole de ‘Umar comme c’est le cas pour le divorce prononcé trois fois de suite. Mais comment peuvent-ils ne pas prendre son opinion ici alors qu’elle est en accord avec la Sunna ?

 

‘Abd al-Razzâq rapporte dans son Musannaf 1/209/807 d’après Abû ‘Uthmân al-Nahdî qu’il a dit :

« J’étais présent lorsque Sa’d et Ibn ‘Umar se querellèrent auprès de ‘Umar au sujet de l’effleurement des chaussons. ‘Umar dit alors : « Qu’il effectue l’effleurement jusqu’à la même heure du jour et de la nuit suivants ».

 

La chaîne de transmission est authentique selon les normes d’al-Bukhârî et Muslim.

 

Ce texte stipule clairement que l’effleurement débute à partir du moment où il est effectué sur les chaussons, jusqu’à la même heure du jour et de la nuit suivants.

 

C’est également ce qui apparaît au travers de tous les textes rapportés des compagnons au sujet du temps imparti pour l’effleurement à ce que je sache et rapporté par ‘Abd al-Razzâq at Ibn Abû Shayba dans al-Musannaf. A titre d’exemple, je citerai la parole de ‘Amr Ibn al-Hadith rapportée par Ibn Abû Shayba 1/180 :

 

« Je sortis avec Abdullah en direction d’autre villages. Il effectua l’effleurement se ses chaussons durant trois jours sans les enlever ». La chaîne de transmission est authentique selon les normes d’al-Bukhârî et Muslim.

 

Ainsi, les textes relatés par les pieux prédécesseurs concordent avec la Sunna du Prophète Muhammad (saw) concernant ce que nous avons cité. Attache-toi donc à cela, tu sera par la grâce d’Allah du nombre des guidés.    

 

 

L’ECOULEMENT DU TEMPS IMPARTI ANNULE-T-IL LES ABLUTIONS ? 

 

Les savants ont plusieurs avis à ce sujet dont les plus connus sont au nombre de trois que l’on trouve dans l’école juridique de l’Imâm al-Shâfi’î :

 

Le premier est qu’il faut nécessairement recommencer les ablutions.

 

Le second avis est qu’il suffit de se laver les pieds.

 

Le troisième avis est le suivant : il n’a rien à faire, son état de purification est valable, il peut donc prier tant qu’il ne perd pas les ablutions.

 

L’Imâm al-Nawâwî a dit :

 

« Ce troisième avis est le plus fort ».

 

C’est donc l’avis qu’a choisi al-Nawâwî, bien qu’il contredise une nouvelle fois son école juridique. Il a dit 1/527 :

 

« Cet avis a été mentionné par Ibn al-Mundhir d’après al-Hasan al-Basrî, Qatâda et Sulaymân Ibn Harb. Ibn al-Mundhir a opté pour cela car il s’agit de l’opinion choisie la plus forte. Certains de nos compagnons l’ont rapporté d’après Dâwûd ».

 

Je dis : al-Sha’rânî l’a relaté dans al-Mîzân 1/150 d’après l’Imâm Mâlik alors qu’al-Nawâwî a relaté autre chose. Il s’agit aussi de l’opinion du Shaykh de l’Islam Ibn Taymiyya, comme tu peux le voir dans ses propos cités au point trois pages 21, suivant ainsi Ibn Hazm.

 

Il cita également parmi les partisans de cet avis Ibrahîm al-Nakhi’î et Ibn Abû Laylâ pour finalement conclure en disant :

 

« Cet avis est celui dont aucun autre n’est permis car il n’y a aucun texte affirmant que la purification des membres des ablutions s’annule suite à l’écoulement du temps imparti pour l’effleurement. En fait, le Prophète (saw) a interdit que quelqu’un effectue l’effleurement durant plus de trois jour et une nuit pour le résident.

 

Celui qui dit autre chose que cela aura certainement introduit dans le texte ce qui n’en fait pas partie et aura attribué au Messager d’Allah (saw) des propos qu’il n’a pas dits. Quiconque agi de la sorte par erreur de sa part n’aura nul grief. Mais celui qui agit volontairement de la sorte après exposé des pruves aura commis un grand péché.

 

L’état de purification ne s’annule que par la perte des ablutions. Mais dans ce cas, l’état de purification est valable et les ablutions n’ont pas été perdues, il reste donc en état de purification.

 

Or, quiconque est en état de purification peut prier tant qu’il ne perd pas ses ablutions ou qu’un texte clair affirme que son état de purification est annulé même s’il n’a pas perdu ses ablutions.

 

Celui dont le temps imparti pour l’effleurement s’est écoulé, n’a pas perdu ses ablutions et aucun texte ne stipule que son état de purifications est annulé, au niveau de l’un des membres ou de l’ensemble, il est donc en état de pureté et pourra prier jusqu’à ce qu’il perde ses ablutions. Il lui suffira alors de retirer ses chaussons où ce qu’il porte aux pieds puis de s’ablutionner. Ensuite, il renouvellera l’effleurement pour un nouveau temps imparti et ainsi de suite. Et c’est en Allah que réside la réussite ».

 

                                        

                                                    Beyrouth 8/12/1370Hégir

                                                    Muhammad Nâsir al-Dîn al-Alabânî

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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 15:34

Dans son livre intitulé "La médecine prophétique", Sheikh Ibn Qayyim Al-Jawziah nous donne un rappel qui inchaAllah nous sera utile :

- 4 choses détruisent le corps :
* Le soucis, le chagrin, la faim et la veille.

- 4 choses sont réjouissantes :
* Regarder la verdure et la nature
* Regarder l'eau coulante
* Regarder l'être aimé
* Regarder des fruits


- 4 choses obscurcissent la vue :
* La marche à pied nu
* La rencontre, le matin et le soir du visage détésté, lourd et ennemi


- 4 choses renforcent le corps :
* Le port de l'habit fin
* L'entrée dans un bain tempéré
* La prise de nourriture douce et grace
* L'odoration des bons parfums


- 4 choses raidissent le visage et le fait perdre sa lueur :
* Le mensonge
* L'impudence
* L'abondance des questions sans rien savoir
* L'excès du libertinage


- 4 choses intensifient la lueur du visage :
* La bravoure
* La fidélité
* La générosité
* La piété


- 4 choses engendrent la haine et l'aversion :
* L'orgueil
* La jalousie
* Le mensonge
* La calomnie

- 4 choses apportent les biens :
* L'accomplissement des prières la nuit
* L'abondance des invocations à l'aube
* L'engagement à l'aumône
* Le rappel d'Allah au début et à la fin de la journée

- 4 choses empêchent les biens :
* Le somme de la matinée
* Les rares prières
* La paresse
* La malhônneté

- 4 choses nuisent à la compréhension et à l'intelligence :
* L'habitude de manger des aliments aigres et des fruits
* Se coucher sur le dos
* Le souci
* Le chagrin

- 4 choses qui augmentent la compréhension :
* La vacuité du coeur
* L'abstinence de manger trop
* La bonne conduite en mangeant les aliments sucrés et les graisses
* L'évacuation des restent qui alourdissent le corps

Ce qui nuit à la raison :
* L'habitude de manger l'oignon, les légumes, les olives et les aubergines
* Le coït fréquent
* La solitude
* L'inquiétude
* L'ivrognerie
* L'abondance des rires
* Le chagrin



Qu'Allah nous augmente en foi et en sciences. Amine

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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 10:48

Je vous informe que j'ai un souci d'internet et par conséquent les articles seront moins fréquent.
Qu'Allah vous donne la science et la santé.Amine.
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 10:38
                                                            Question réponse sur la croyance

QUESTION RÉPONSE  PREUVE DU CORAN PREUVE DU HADITH
1. Pourquoi Allah (qu’Il soit exalté) nous a t-Il créés ?

Il nous a créés pour que nous L’adorions sans rien Lui associer.

« Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. »   (Ad-Dhâriyât : v 56)

(Le droit d’Allah sur les créatures est qu’elles L’adorent sans rien Lui associer.) Rapporté par Bukhâry et Muslim.

2. Comment devons-nous adorer Allah (qu’Il soit exalté) ?

Comme Allah et Son messager nous ont ordonné en lui vouant un culte exclusif.

« Il ne leur a été ordonné, cependant, que d’adorer Allah, lui vouant un culte exclusif… » (Al-Bayyinah : v 5)

(Quiconque commet un acte qui ne fait pas partie de notre religion, cet acte lui sera rejeté.) Rapporté par Muslim.

3. Adorons-nous Allah par crainte [de Son châtiment] et espoir [en Sa récompense] ?

Oui, nous l’adorons par crainte et espoir.

« …Et invoquez-le avec crainte et espoir… » (C’est-à-dire en craignant Son feu et en ayant espoir en Son paradis) (Al-A’râf : v 56)

(Je demande à Allah le paradis et je me mets sous Sa protection contre l’enfer.) Authentique rapporté par Abû Dâwûd.

4. Qu’est-ce que l’excellence dans l’adoration ?

La sensation qu’Allah Seul nous voit et nous surveille.

« …Certes Allah vous observe parfaitement. » (An-Nissa’ : v 1) « Celui qui te voit quand tu te lèves » (seul pour prier) (Ash-Shou’arâ : v 218)

(L’excellence est d’adorer Allah comme si tu Le vois, car si tu ne Le vois pas, certes, Lui te voit.) Rapporté par Muslim.

5. Pourquoi Allah a t-Il envoyé les messagers ( que la paix soit sur eux) ?

Pour qu’ils appellent (les gens) à adorer Allah et qu’ils (leur) interdisent de Lui associer quoique ce soit .

« Nous avons envoyé dans chaque communauté un messager, (pour leur dire) : « Adorez Allah et écartez-vous du Tâghût »… » (An-Nahl : v 36)

(Les prophètes sont frères et leur religion est unique.) [c’est-à-dire que tous les prophètes ont appelé à l’unicité.] Rapporté par Bukhâry et Muslim.

6. Qu’est-ce que l’unicité de la Divinité (Tawhid Ilâhiya) ?

C’est l’unicité dans l’adoration comme l’invocation, le vœu, le jugement.

« Saches donc qu’en vérité il n’y a point de divinité à part Allah… » (C’est-à-dire nul ne mérite d’être adoré sauf Allah) (Muhammad : v 19)

(Que la première chose à laquelle tu les appelles soit qu’ils témoignent qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah.) Rapporté par Bukhâry et Muslim.

7. Que veut dire : il n’y a pas de divinité à part Allah ?

Nul ne mérite d’être adoré sauf Allah.

« Il en est ainsi parce qu’Allah est la Vérité, et que tout ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le faux… » (Luqmân : v 30)

(Celui qui dit : « Il n’y a pas de divinité à part Allah », et qui renie tout ce qui est adoré en dehors d’Allah, ses biens et son sang deviennent alors sacrés.) Rapporté par Muslim.

8. Qu’est-ce que l’unicité dans les Attributs d’Allah ?

Confirmer la description qu’Allah s’est faite de Lui-même ou celle que Son messager e a faite de Lui.

« …Il n’y a rien qui Lui ressemble et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant. » (Ash-Shourâ : v 11)

(Notre Seigneur (qu’Il soit béni et exalté) descend chaque nuit au ciel de ce monde.) ( C’est une descente comme il convient à Sa Majesté.) Rapporté par Bukhâry et Muslim.

9. Quel est l’intérêt de l’unicité pour le musulman ?

Le fait d’être guidé dans cette vie et d’être épargné (du châtiment) dans l’Au-delà.

« Ceux qui ont cru et n’ont point troublé la pureté de leur foi par une injustice (Association), ceux-là ont la sécurité, et ce sont eux les biens guidés ». (Al-An’âm : v 82)

(Le droit des créatures sur Allah est qu’Il ne châtiera pas celui qui ne lui aura rien associé.) Rapporté par Bukhâry et Muslim.

10. Où est Allah, qu’Il soit exalté ?

Allah est au-dessus des Cieux, au-dessus du Trône.

« Le Tout Miséricordieux S’est élevé au-dessus du Trône » (Istawa veut dire élevé comme c’est évoqué dans sahih Bukhâry) (Ta-Ha : v 5)

(Allah a inscrit dans un livre qui se trouve chez Lui au-dessus du Trône : « Ma miséricorde a devancé Ma colère ».) Rapporté par Bukhâry.

11. Allah est-Il avec nous par Son Essence ou par Sa science ?

Allah est avec nous par Sa science, Il nous entend et nous voit.

« Il dit : Ne craignez rien. Je suis avec vous deux : J’entends et Je vois. » (C’est-à-dire avec Ma protection, Mon secours, et Mon aide) (Tâ-Hâ : v 46)

(Celui que vous invoquez, est certes parfaitement Audiant, Proche et Il est avec vous) [c’est-à-dire qu’Il vous entend et vous voit par Sa science]. Rapporté par Muslim.

12. Quel est le plus grand des péchés ?

Le plus grand des péchés est de donner un associé à Allah.

« …Ô! Mon fils, ne donne pas d’associé à Allah, car l’association à [Allah] est vraiment une énorme injustice » (Luqmân : v 13)

(Le prophète r , après avoir été interrogé sur le plus grand des péchés, répondit: « Que tu donnes à Allah un associé alors que c’est Lui qui t’a créé. » ) Rapporté par Muslim.

13. Qu’est-ce que la grande association (Ac-Chirkou Al-Akbar) ?

C’est de vouer une adoration à un autre qu’Allah comme invoquer autre qu’Allah.

« Dis : Je n’invoque que mon Seigneur et ne Lui associe personne » (Al-Jinn : v 20)

(Le plus grand des péchés majeurs est l’association à Allah.) Rapporté par Bukhâry.

14. Quelle est la conséquence néfaste de la grande association ?

La grande association implique l’éternité en enfer (pour celui qui le commet).

« … Quiconque associe à Allah (d’autres divinités), Allah lui interdit le paradis, et son refuge sera l’enfer… » (Al-Mâidah : v 72)

(Celui qui meurt en associant à Allah rentre en enfer.) Rapporté par Muslim.

15. Les œuvres de celui qui commet l’association lui sont-elles utiles ?

Les œuvres sont inutiles si l’on commet l’association.

« …Mais s’ils avaient donné à Allah des associés, alors, tout ce qu’ils auraient fait eût certainement été vain. » (Al-An’âm : v 88)

(Celui qui fait une œuvre en y associant quiconque à Moi, Je l’abandonne, lui et son polythéisme.) Hadith qoudoussi rapporté par Muslim .

16. L’association est-elle présente chez les musulmans ?

Oui, elle est malheureusement très répandue.

« Et la plupart d’entre eux ne croient en Allah, qu’en Lui donnant des associés. » ( Yûsuf : v 106)

(L’heure ne retentira que lorsque des groupes de ma communauté auront rejoint les polythéistes et que les idoles seront adorées.) Authentique rapporté par Tirmidhi.

17. Quel est le jugement concernant l’invocation d’autre qu’Allah comme celle faite aux saints ?

Les invoquer est une association qui fait rentrer en enfer.

« N’invoque donc pas une autre divinité avec Allah, sinon tu seras du nombre des châtiés » (Ash-Shou’arâ : v 213)

(Celui qui meurt en ayant donné un égal à Allah dans l’invocation rentre en enfer.) Rapporté par Bukhâry.

18. L’invocation d’Allah (qu’Il soit exalté) est-elle une adoration ?

Oui, l’invocation est une adoration destinée à Allah (qu’Il soit exalté).

« Et votre Seigneur dit : Invoquez-Moi, Je vous répondrai… » (Ghâfir : v 60)

(L’invocation est l’adoration même.) Rapporté par Tirmidhi qu’il l’a qualifié de hadith authentique.

19. Les morts entendent-ils les invocations ?

Les morts n’entendent pas les invocations.

« Tu ne peux faire entendre les morts… » (An-Naml : v 80) « …tu ne peux faire entendre ceux qui sont dans les tombeaux. » (Fâtir : v 22)

(Allah possède des anges qui parcourent la terre et qui me transmettent les salutations de ma communauté). Authentique rapporté par Ahmed.

20. Peut-on implorer le secours des morts et des absents ?

Non, on ne les implore pas, mais on implore Allah seul.

« (Et rappelez-vous)

le moment où vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous exauça aussitôt» (Al-Anfâl : v 9)

(Lorsqu’une tristesse ou une angoisse le touchait, il disait : « Ô Le Vivant, Ô Celui qui veille éternellement à la bonne marche de toute chose, j’implore secours par Ta miséricorde. Hadith hassen (bon).

21. Est-il permis d’implorer le secours d’autres qu’Allah ?

Non, il n’est permis d’implorer secours que d’Allah.

« C’est Toi (seul) que nous adorons, et c’est Toi (seul) dont nous implorons secours... » (Al-Fâtiha : v 5)

(Si tu demandes, alors demande à Allah. Et si tu sollicites une aide, sollicite-la d’Allah.) Rapporté par Tirmidhi qui l’a qualifié de hadith hassen authentique.

22. Peut-on demander l’aide aux être-vivants présents  ?

Oui, dans ce dont ils sont capables.

« …Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression… » (Al-Mâidah : v 2)

(Allah aide son serviteur tant que celui-ci aide son frère.) Rapporté par Muslim.

23. Est-il permis de faire un vœu à autre qu’Allah (qu’Il soit exalté) ?

Non, le vœu n’est permis que pour Allah.

« …Seigneur, je T’ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc de moi… » (Âl-‘Imrân : v 35)

(Que celui qui fait le vœu d’obéir à Allah qu’il accomplisse son vœu et que celui qui fait le vœu de désobéir à Allah qu’il s’abstienne de l’accomplir.) Rapporté par Bukhâry.

24. Le sacrifice pour un autre qu’Allah est-il permis ?

Non, il est interdit car il fait partie de la grande association.

« Accomplis la Salât pour ton Seigneur et sacrifie. » (Al-Kawthar : v 3 )

(Qu’Allah maudisse celui qui sacrifie une bête pour autre qu’Allah.) Rapporté par Muslim.

25. Est-il permis de tourner (tawâf) autour des tombes  ?

Non, il n’est permis de tourner qu’autour de la Ka’aba.

« …et qu’ils fassent les circuits autour de l’Antique Maison » (C’est-à-dire la Ka’aba) (Al-Hajj : v 29)

(Celui qui tourne sept fois autour de la Ka’Aba et accomplit deux unités de prière, c’est comme s’il avait affranchi un esclave.) Authentique rapporté par Ibn Mâjah.

26. La prière face à une tombe est-elle permise ?

Non, la prière en direction d’une tombe est interdite.

« …Tourne donc ton visage vers la Mosquée Sacrée… » (c’est-à-dire dirige-toi vers la Ka’aba ) (Al-Baqarah : v 144)

(Ne vous asseyez pas sur les tombes et ne priez pas en vous dirigeant vers elles.) Rapporté par Muslim.

27. Quel est jugement concernant la pratique de la sorcellerie ?

La pratique de la sorcellerie fait partie de la mécréance.

« Mais ce sont bien les diables qui ont mécru : ils enseignent aux gens la sorcellerie » (Al-Baqarah : v 102)

(Evitez les sept péchés capitaux : la grande association, la sorcellerie…) Rapporté par Muslim.

28.Croyons-nous aux voyants et aux sorciers ?

Non, nous ne croyons pas à ce dont ils nous informent sur l’invisible.

« Dis : Nul parmi ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connaît l’inconnaissable, à part Allah…» ( An-Naml : v 65)

(Celui qui va chez un voyant ou un sorcier et croit ce qu’il dit, a mécru en ce qui a été révélé à Muhammad.) Authentique rapporté par Ahmed.

29.Est-ce que quelqu’un connaît l’invisible ?

Non, nul ne connaît l’invisible à part Allah.

« C’est Lui qui détient les clefs de l’inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît… »
(Al-An’âm : v 59 )

(Nul ne connaît l’inconnaissable, à part Allah.) Hassen rapporté par At-Tabarâny.

30.Par quoi les musulmans doivent-ils juger ?

Ils doivent juger d’après le Coran et la Sunna.

« Juge alors parmi eux d’après ce qu’Allah a fait descendre… » (Al-Mâidah : v 49)

(Allah est le Juge et c’est vers Lui que se fera le retour.) Hassen rapporté par Abû Dâwûd.

31.Quel jugement doit-on avoir à propos des lois contraires à l’Islam ?

Les appliquer est une grande mécréance si la personne les a rendues licites.

« …Et ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les mécréants. » ( Al-Mâidah : v 44)

(Tant que leurs dirigeants ne jugeront pas selon le Livre d’Allah et prendront ce qu’ils veulent parmi ce qu’Allah a révélé, Allah provoquera des dissensions entre eux .) Hassen rapporté par Ibn Mâjah.

32.Est-il permis de jurer par autre qu’Allah ?

Non, il n’est permis de jurer que par Allah.

« …Dis : Mais si ! Par mon Seigneur ! Vous serez très certainement ressuscités… » (At-Taghâbun : v 7)

(Celui qui jure par autre qu’Allah a certes associé.) Authentique rapporté par Ahmed.

33.Est-il permis de porter un talisman ou une amulette ?

Non, il est interdit de les porter car c’est de l’association.

« Et si Allah fait qu’un malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l’enlever… » (Al-An'am : v 17)

(Celui qui accroche un talisman a certes associé.) [Le talisman est ce qu’on accroche de peur du mauvais œil et du fléau.] Authentique, rapporté par Ahmed.

34.Par quoi peut-on intercéder auprès Allah ?

On intercède auprès d’Allah avec Ses noms, Ses attributs et les bonnes œuvres.

« C’est à Allah qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-le par ces noms… » (Al-A'râf :v 180)

(Je te demande par tous les noms qui T’appartiennent, que Tu t’es attribuer à Toi-même.) Authentique rapporté par Ahmed.

35.L’invocation d’Allah a-t-elle besoin d’un intermédiaire parmi les créatures ?

Non, l’invocation d’Allah ne nécessite pas d’intermédiaire parmi les créatures.

« Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi…alors Je suis tout proche : Je réponds à l’appel de celui qui M’invoque quand il M’invoque » (Al-Baqarah : v 186)

(Celui que vous invoquez, est certes parfaitement Entendant, Proche et Il est avec vous.) [ C'est-à-dire qu'Il vous voit et vous entend avec Sa science.] Rapporté par Muslim.

36.Quel est
le rôle du Messager ?

Le rôle du Messager r est de transmettre.

« Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de ton Seigneur… » (Al-Mâidah : v 67)

(Seigneur ! Sois témoin.) [Réponse à la parole des compagnons qui avaient dit : nous témoignons que tu as transmis, rendu ce qui t’est dû, et que tu as conseillé.] Rapporté par Muslim

37.De qui demande-t-on l’intercession du Messager r ?

On la demande à Allah.

« Dis : l’intercession tout entière appartient à Allah… » (Az-Zumar : v 44)

(Ô Seigneur ! Fais-le intercéder pour moi.) [Qui veut dire : fais intercéder le Messager r pour moi] Rapporté par Tirmidhi qu’il l’a qualifié de hadith hassen.

38.Comment aimer Allah et Son messager r ?

Les aimer veut dire leur obéir et les suivre dans leurs ordres.

« Dis : si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors… » (Al-'Imrân : v 31)

(Aucun de vous ne croira (vraiment) tant qu’il ne m’aimera pas plus que son père, son enfant et tout le monde) Rapporté par Bukhâry.

39.Peut-on exagérer dans l’éloge du Messager r  ?

Non, nous n'exagérons pas dans son éloge .

« Dis : je suis en fait un être humain comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique » (Al-Kahf : v 110)

(N’exagérez pas à mon sujet comme ont exagéré les chrétiens à propos du fils de Maryam. Je ne suis certes qu’un serviteur. Dites, donc le serviteur d’Allah et Son messager.) Rapporté par Bukhâry.

40.Quelle est la première créature ?

Parmi les êtres humains, c’est Adam et parmi les choses, c’est la plume.

« Quand ton Seigneur dit aux anges : « Je vais créer d’argile un être humain… » (Sâd : v 71)

(La première chose qu’Allah créa fut la plume.) Rapporté par Abû Dâwûd et Tirmidhi qu’il l’a qualifié de hadith hassen authentique.

41.A partir de quoi le Messager r a-t-il été créé ?

Allah a créé Mohamed r d’une goutte de sperme.

« C’est Lui qui vous a créés de terre, puis d’une goutte de sperme… » (Ghâfir : v 67)

(La conception de chacun d’entre vous dans le ventre de sa mère s’accomplit en quarante jours, d’abord une semence…) Rapporté par Bukhâry et Muslim.

42.Quel est l’amour (Al-Walâ’) que l’on doit porter envers le croyant ?

C’est aimer les croyants monothéistes et les faire triompher.

« Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres… » (At-Tawbah : v 71)

(Les croyants sont entre eux comme un édifice dont les pierres se soutiennent mutuellement) Rapporté par Muslim.

43.Est-il permis de s’allier aux mécréants et de les faire triompher ?

Il est interdit de s’allier aux mécréants et de les faire triompher.

« …Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs… » (c’est-à-dire les mécréants.) (Al-Mâidah : v 51)

(La tribu d’untel ne sont pas mes alliés.) [Car ce sont des mécréants.] Rapporté par Bukhâry et Muslim.

44.Qui sont les bien-aimés (Wali) d’Allah ?

Les biens-aimés d’Allah sont les croyants pieux.

« En vérité, les bien-aimés d’Allah seront à l’abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés. Ceux qui croient et qui craignent [Allah]. » (Yûnous : v 62-63)

(Mais certainement mon allié est Allah ainsi que les croyants sincères.) Rapporté par Bukhâry et Muslim.

45.Pourquoi Allah a-t-il révélé le Coran ?

Allah a révélé le Coran pour l’appliquer.

Suivez ce qui vous a été descendu venant de votre Seigneur et ne suivez pas d’autres alliés que Lui. (Al-A'râf : v 3)

(Lisez le Coran et appliquez-le et n’en faîtes pas votre gagne-pain…) Authentique rapporté par Ahmed.

46.Peut-on se contenter du Coran et délaisser le Hadith ?

Non, on ne peut pas se contenter que du Coran et délaisser le hadith.

« …Et vers Toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce que Nous avons fait descendre pour eux… » (An-Nahl : v 44)

(Certes il m’a été révélé le Coran et son équivalent avec lui.) Authentique rapporté par Abû Dâwûd.

47.Peut-on privilégier une parole sur celle d’Allah et de Son messager e  ?

Non, on ne privilégie pas une parole sur celle d’Allah et de Son messager e .

« Ô Vous qui avez cru ! Ne devancez pas Allah et Son messager… » (Al-Hujurât : v 1)

(On ne doit d’obéissance à personne dans la désobéissance à Allah, mais certes l’obéissance est dans le convenable.) Rapporté par Bukhâry et Muslim.

48.Que devons-nous faire lors d’une divergence ?

Nous devons revenir au Coran et à la Sunna authentique.

« Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager…» (An-Nissa’ : v 59)

(Je vous ai laissé deux commandements, vous ne vous égarerez pas tant que vous vous y attacherez : le Livre d’Allah et la Sunna de Son messager.)Authentique Imam Mâlik.

49. Qu’est-ce que l’innovation dans la religion ?

Tout ce qui ne repose pas sur une preuve religieuse.

« Ou bien auraient-ils des associés [à Allah] qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu’Allah n’a jamais permises ? … » ( Ash-Shoura : v 21)

(Celui qui innovera des choses qui ne font pas partie de nos enseignements, seront donc rejetées.) [C’est-à-dire inacceptées.] Rapporté par Bukhâry et Muslim.

50. Existe-t-il une bonne innovation ?

Il n’y a pas dans la religion de bonnes innovations.

« …Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée pour vous l’Islam comme religion … »(Al-Mâidah : v 3)

(Faites attention aux choses nouvelles, car toute nouveauté est une innovation, et toute innovation est un égarement.) Authentique rapporté par Abû Dâwûd.

51. Existe-t-il dans l’Islam une bonne coutume ?

Oui, comme celui qui commence en premier une bonne œuvre pour être pris comme exemple.

« …Et fait de nous un guide pour les pieux. » ( C’est-à-dire, un modèle dans l’application des bonnes œuvres) ( Al-Furqâne : v 74)

(Celui qui établie en Islam une bonne coutume, obtiendra sa récompense et celle de tous ceux qui l’appliqueront après lui.) Rapporté par Muslim.

52. L’Homme se contente-il d’améliorer seulement sa propre personne ?

Il faut absolument améliorer sa personne mais aussi sa famille.

« Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles d’un feu… » (At-Tahrîm : v 6)

(Allah, qu’Il soit exalté, demandera à tout berger s’il a pris soin de son troupeau ou s’il l’a négligé) Hadith hassen rapporté par An-Nassâï.

53. Quand les musulmans obtiendront-ils la victoire ?

Dés qu’ils appliqueront le Livre de leur Seigneur et la Sunna de leur Prophète e .

« Ô vous qui avez cru ! Si vous faites triompher Allah, Il vous fera triompher et raffermira vos pas. » (Muhammad : v 7)

(Il restera toujours un groupe de ma communauté victorieux.) Authentique rapporté par Ibn Mâjah.

 

  Écrit par Cheikh Mohamed Ibn Jamil Zinou   professeur à Dar-Al-Hadith de la Mecque.
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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 10:50
Dire : « Allah est partout »



Q : J’ai écouté une émission de radio dans laquelle un jeune garçon demandait à son père : « Où est Allah ? » Et le père de répondre : « Allah se trouve partout ! » La question est : quelle est la position de l’islam concernant l’islam concernant cette réponse ?

R : La réponse donnée est totalement fausse ; c’est ce que disent les gens de l’innovation parmi les jahmites et les mu’tazilites et ceux qui les suivent. La juste voie dans cette question-ci est celle empruntée par les gens de la Sunna et du Consensus à savoir qu’Allah, gloire et pureté à Lui, est au-dessus des cieux, au-dessus de Son Trône, au-dessus de toutes Ses créatures et que Sa science se trouve partout comme l’ont bien montré et prouvé les nombreux versets coraniques, les hadiths prophétiques et le Consensus des Prédécesseurs (As-Salaf) de la communauté.

Allah Le Très-Haut dit :

« Certes, votre Seigneur est Allah, Qui a créé les cieux et la terre en six jours puis S’est établi (Istawâ) sur le trône »1


Allah, gloire et pureté à Lui, a répété ceci dans six versets différents de Son Noble Coran.

La signification du mot « S’est établi » chez les gens de la Sunna renvoie à la notion de hauteur et d’élévation au-dessus du Trône, de la manière qu’il convient à la majesté d’Allah, gloire et pureté à Lui, et dont nul ne connaît le comment sauf Lui.

Le savant Mâlik ibn Anas a été questionné à ce sujet et il a dit :
« L’établissement sur le trône est bien connu, le comment en est inconnu, y croire est un devoir et toute question à ce sujet est une innovation. » Mâlik, qu’Allah lui soit clément, voulait dire que poser des questions au sujet du comment est une innovation.

Les mêmes types de propos ont été rapportés du professeur de Mâlik, Rabî‘a ibn ‘Abdur-Rahmân et de la mère des croyants ‘Um Salama, qu’Allah l’agrée. C’est la position de tous les gens de la Sunna parmi les Compagnons, qu’Allah les agrée, et ceux qui sont venus après eux parmi les savants de cette communauté.

D’autre part, Allah, gloire et pureté à Lui, a fait mention dans d’autre versets qu’Il est au-dessus des cieux et qu’Il est élevé :

« Le jugement appartient à Allah le Très-Haut, le Très-Grand. »2


Et Allah dit :

« Vers Lui monte la bonne parole et Il élève haut la bonne action. »3


Le Glorieux dit aussi :

« … la garde (des cieux et de la terre) ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très-Haut, le Très-Grand. »4


Allah le Majestueux dit encore :

« Etes-vous à l’abri, que Celui qui est au ciel vous enfouisse sous terre et voici qu’elle tremble * Ou êtes-vous à l’abri que Celui qui est au ciel envoie contre vous un ouragan de pierres ? Vous saurez ainsi quel fut Mon avertissement. »5



Dans plusieurs versets du Noble Livre d’Allah, il y a l’affirmation qu’Allah le Glorieux est au ciel et qu’Il est élevé. Ceci concorde parfaitement avec le sens des versets qui traitent de l’établissement d’Allah sur le trône (Al-Istiwâ).

Avec tout ce qui a été rapporté comme preuves, on saura clairement que la parole des gens de l’innovation qui disent qu’Allah est partout n’est que mensonge ; c’est la doctrine des halûlites égarés.

Au contraire, cette parole est une apostasie et un égarement, car c’est un reniement de ce qu’Allah, gloire et pureté à Lui, a dit et ce que son Messager, prière et salut d’Allah sur lui, a dit dans ce qui a été rapporté comme hadiths authentiques, mentionnant qu’Allah, gloire et pureté à Lui, est au ciel, comme par exemple :

« Vous ne placez pas votre confiance en moi alors que Celui Qui est au ciel a placé sa confiance en moi ? »6


ainsi que le hadith racontant le voyage nocturne du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, et d’autres preuves également.


Fatwa de cheikh Ben Baz
Le magazine Ad-Da’wa n° 1288


1 Al-A’râf, v. 54.
2 Le Pardonneur, v. 12.
3 Le Créateur, v. 10.
4 La Vache, v. 255.
5 La Royauté, v. 16-17.
6 Al-Bukhârî, chapitre des expéditions (4351) et Muslim, chapitre de l’aumône légale (144-1064).

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 09:07
Qu’est ce que le shirk ?

Shaykh Muhammad ibn Salih Al-Uthaymin


Le shirk est de deux types, le shirk majeur qui sort la personne de l’islam et le shirk mineur.


Le premier type, le shirk majeur, est :

Tout type de shirk que le Législateur a décrit comme tel et qui exclut une personne de sa religion - comme vouer un type d'adoration réservé à Allah à quelqu'un d'autre qu'Allah, comme la prière, le jeûne ou l’immolation pour autre qu'Allah. C'est aussi une forme de shirk majeur que d’invoquer (du'a) autre qu'Allah, comme invoquer l'occupant d'une tombe ou celui qui est absent et lui demander quelque chose que seul Allah peut accorder.


Le deuxième type est le shirk mineur:

Ce qui signifie toute parole ou action que l’islam a décrit comme étant un shirk, mais il ne sort pas la personne de l'islam - comme le serment par quelque chose d'autre qu'Allah, parce que le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam) a dit : « Quiconque jure par autre qu'Allah a commis un kufr ou un shirk. »



Celui qui jure par autre qu'Allah, mais ne croit pas que cette chose a la même grandeur qu'Allah, est un mushrik qui a commis un shirk mineur, même si celui par qui il a juré est vénéré par les gens ou non. Il n'est pas permis de jurer par le prophète (salallahu 'alayhi wa sallam), ou par le président, ou par la Ka'ba, ou par Jibril, parce que c'est un shirk, mais c'est shirk mineur qui ne sort pas la personne de l'islam.



Un autre type de shirk mineur est l’ostentation, ce qui signifie qu'une personne fait quelque chose pour que les gens la voient, pas pour Allah. L’ostentation peut annuler les actes d'adoration des manières suivantes :

Premièrement, lorsque cela s'applique à un acte d'adoration depuis le début, c'est-à-dire que la personne ne fait cette action que par ostentation. Dans ce cas, l'action est invalide et est rejetée, à cause du hadith d'Abû Hurayra qui a été attribué au prophète (salallahu 'alayhi wa sallam), qui dit qu'Allah a dit : « Je Me suffit à Moi-Même, si bien que Je n’ai besoin d’aucun associé. Ainsi, ce lui qui fait une action pour l'amour de quelqu'un d'autre que Moi, son action sera refusée par Moi et laissée à celui qu'il M’a associé. » [Muslim, Kitab Az-Zuhd, n°2985]



Deuxièmement, lorsque l’ostentation arrive plus tard pendant l'acte d'adoration, c'est-à-dire, l'action est à l'origine pour Allah, puis l’ostentation arrive. Cela peut être un de deux cas :


Le premier : la personne y résiste - cela ne lui nuit pas. Par exemple, un homme a prié une rak'a, puis des gens viennent pendant sa seconde rak'a et il fait alors un ruku' ou sujud plus long, ou se met à pleurer, et cetera. S'il y résiste, cela ne lui nuit pas, parce qu'il lutte contre cette idée. Mais s'il convient de cela, alors toute action qui vient de l’ostentation est invalide, comme s'il allonge son inclination ou sa prosternation, ou s’il se met à pleurer - toutes ces actions seront annulées. Mais cette invalidation s'étend-elle à l'acte d'adoration entier ou non ?


Nous disons que ceci doit s'appliquer :


Si la fin de son acte d'adoration est liée au commencement (sans pause); si la fin est invalide alors tout est invalide.


C'est le cas avec la prière - la dernière partie ne peut pas être annulée sans annuler aussi la première partie, donc la prière entière est invalide.



Et si le commencement de l'action est séparé de sa fin, la première partie est valable mais la dernière partie ne l'est pas. Tout ce qui est venu avant l’ostentation est valable et ce qui est venu après ne l'est pas.


Par exemple, un homme qui a cent riyals et en donne cinquante en aumône pour Allah avec une intention saine, puis il en donne cinquante par ostentation. Les cinquante premiers sont acceptés et la cinquante autres ne le sont pas, parce que les derniers sont séparés des premiers. »




Source : Majmu’ Fatawa wa Rasa'il Ibn Uthaymin et Al-Qawl Al-Mufid Sharh Kitab Tawhid
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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 08:22

Extrait du livre L'Ame de Ibn Qayyim al Jawziyya page 8/9

 


Moutraf Ben 'Abdullah Al Harachi raconte:

" Un jour de vendredi, étant en route vers la mosquée, je passais par le cimetière et vis un convoi funèbre.

Je me dis: " Je vais assister à l'enterrement de ce mort. Puis je me mis à l'écart et fis une prière de deux ra'ka essayant de les faire a la perfection, puis le sommeil me gagna."

Alors je vis en rêve ce mort s'approcher de moi et me dire:

"Tu as fait une prière de deux ra'ka en essayant de les faire à la perfection. "
"Oui, il en était ainsi répondis je"
" Or dit -il, vous oeuvrez sans connaître et nous connaissons sans oeuvrer. Si j'avais fait une prière comme la tienne, cela me serait préférable au bas monde et ce qu'il contient.

Je lui demandais " Qui habitent ces tombes?"
Les musulmans répondit il et chacun a reçu du bien.
"Qui est le meilleur d'entre eux?" Dis-je
Il fit un signe de sa main vers une tombe afin qu'il puisse parler avec lui"

Aussitôt un jeune homme en sortit.
Es tu le meilleur parmi ces morts? Lui demandais je.
C'est bien ce qu'ils disent de moi, répondit il.
Par quoi as tu acquis cette supériorité?

Et je vois que tu es encore un jeune?

Autrement j'aurais dit que c'était grâce au pèlerinage, la visite pieuse, au combat dans le sentier d'Allah et aux bonnes oeuvres.
Il me répondit: «J'ai été éprouvé par les malheurs et je les ai enduré avec patience. Voila la cause de ma supériorité »

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 11:08

 

Les femmes exemplaires dans le Coran et la Sunnah

 

 

 

 


La femme musulmane trouve le bonheur en imitant les meilleures femmes qui vécurent pendant le meilleur siècle et qui furent éduquées dans la maison la plus noble, la maison de la prophétie - qu'Allah élève leur rang - ; et des versets du Qur’an furent révélés pour faire leur éloge.

 

 

 

 I - Les épouses du Prophète

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Elles sont nommées ainsi « Oummahatoul Mou-minine » (les mères des croyants) d’après la parole d’Allah :

 

{Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes, et ses épouses (au prophète) sont leurs mères (aux croyants)} [Les coalisés sourate 33 : verset 6].

Allah a dit :

 

{O femmes du Prophète ! Vous n'êtes comparables à aucune autre femme, si vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade [l'hypocrite] ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent. } [Les coalisés sourate 33 : verset 32].

 

Tafsir Ibn Kathir  : Ce verset évoque les bonnes manières qu’Allah recommande aux femmes du prophète . Les autres femmes musulmanes doivent également s’en tenir aussi à ces bonnes manières. Si elles se prémunissent envers Allah elles ne seront pas comme de quelconques femmes, en mérite et en rang. Allah leur recommande également de ne pas adoucir leur voix en parlant aux hommes car il y en a qui peut être perfide. Ne pas leur parler avec une voix suave comme elle le ferait avec leur époux.

Et lors d’un voyage, le Messager d’Allah   dit au chef de la caravane, qui guidait les chameaux portant les mères des croyants :

« Ralentis un peu ! Ô Anchaba , car tes chameaux portent des perles précieuses. »  Rapporté par Al Boukhari

 

 

 

Khadija bint Khouwaylid 

Des épouses bénies et des femmes illustres ; la première est la femme intelligente, habile, qui est pieuse et a une bonne descendance : Khadijah  la fille de Khouwaïlid. Elle fut éduquée à avoir de bonnes vertus morales, à être polie et généreuse ; et elle était chaste et honorable. Les femmes de la Mecque l'appelaient "la pure". Le prophète  l'épousa, et elle fut une très bonne épouse pour lui ; elle l'aida avec sa propre personne, son argent et sa sagesse ; et lorsqu'il était triste, il se réfugiait auprès d'elle et lui divulguait ses soucis. Lorsque la révélation descendit sur lui la première fois, il retourna à elle en ayant le cœur tremblant, effrayé par ce qu'il venait de voir ; et il  lui dit :

(Que m'arrive-t-il ? J'ai eu peur de mourir). Elle le reçu alors avec un cœur ferme et lui dit :-"Non ! Je jure par Allah qu'Allah ne t'humiliera jamais". Rapporté par….

 

 

L'Islam brilla chez elle et elle fut la première personne qui embrassa l'Islam dans cette communauté.

 

Ibn Kathir a dit : "Khadijah est la première créature d'Allah qui embrassa l'Islam à l'unanimité des musulmans, aucun homme, ni aucune femme la précéda".

 

"Elle cru en moi lorsque les gens me renièrent ; elle cru en ma parole lorsque les gens me traitèrent de menteur ; elle me secourut avec son argent lorsque les gens refusèrent de m'aider ; et Allah m'a donné des enfants avec elle alors qu'Il ne m'a pas donné d'enfants avec les autres femmes". Rapporté par Ahmed.

 

   

Elle était une femme illustre, obéissante à son époux, et une mère affectueuse ; le prophète  eut tous ses enfants avec elle sauf Ibrahim. Son comportement était élevé, et elle avait de très bonnes qualités ; elle n'a jamais discuté la parole du prophète  et elle ne lui a jamais nui en s'opposant à lui.

 

Le prophète  a dit : "L'ange Gabriel est venu me voir et m'a dit : "Annonce-lui la bonne nouvelle d'une maison dans le Paradis en pierre précieuse dans laquelle il n'y a pas de bruit, ni de fatigue".

Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

 

  

As-Souhaïli a dit : "Il lui a annoncé la bonne nouvelle d'une maison dans le Paradis car elle n'a jamais élevé sa voix sur le prophète  et elle ne l'a jamais fatigué ; donc, elle n'a jamais crié sur lui, et ne lui a jamais causé de tort".

 

Abou Houraïra  rapporte que l’ange Jibril  est venu au Messager d’Allah  et dit : «  O Messager d’Allah, voici  Khadija qui arrive en portant avec elle  un plat de sauce, ou de nourriture ou de boisson, lorsqu’elle arrivera à toi, passe lui le Salam de Son Seigneur, et de ma part, et annonce lui cette bonne nouvelle :  Une demeure au Paradis en  perle, loin de toutes peines et de toutes gênes. » Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

 

 

Ibn Al-Quayyim  a dit : "Et c'est un mérite qui n'a pas été reconnu à une autre femme qu'elle".

 

Allah l'aima, les anges l'aimèrent et le messager  l'aima.

 

Le prophète  a dit : "Allah m’a donné son amour" Rapporté par Mouslim.

 

Lorsque le prophète  la mentionnait, il élevait son rang et remerciait sa bonne compagnie.

 

‘Aïcha  a dit : "Lorsque le prophète  mentionnait Khadijah, il ne se lassait pas de faire son éloge et de demander à Allah de lui pardonner".

  

Il préserva son amour pour elle et sa loyauté envers elle ; alors, il était généreux envers ses amies après sa mort.

   

‘Aïcha  a dit : «  Je n’ai jamais été autant jalouse des épouses du Prophète comme  je ne l’étais de Khadija, alors que je ne l’ai jamais vue. Seulement le Prophète l’évoquait à tel point qu‘il sacrifiait un mouton, le coupait en morceaux qu’il partageait entre nous pour ensuite l’envoyer aux amis de Khadija, jusqu’à ce qu’une fois je lui dise : « Comme s’il n’y avait dans cette vie que Khadîdja !! ». Et il  me répondit : « Elle était ainsi… , et ainsi…et j’eus d’elle des enfants. » Rapporté par Al-Boukhari.

 

‘Aïcha  a  dit :  «Une fois Hallat bint Khouwaylid, la sœur de Khadija, demanda qu’on la laisse entrer voir le Messager d’Allah  c’est alors qu’il la reconnut et se rappela de Khadija, (ce qui le soulagea) et dit : « Ô mon Seigneur c’est Hallat !! », ce qui me rendit jalouse, et je lui dit : « Est-ce possible que tu te rappelles d’une vieille parmi les vieilles Qurayshites dont les deux coins de la bouche ont rougi, morte depuis longtemps ? Allah ne t’a t’il pas donné à sa place meilleure(s) que cela ?». Rapporté par Al boukhari et Mouslim

 

Et la suite selon une version rapporté par at-Tirmidhî n°3886, il répondit : 
« Par Allah, Il ne m’a pas donné mieux qu’elle ! Car elle m’a cru lorsque les gens m’ont mécru , elle m’a rendu véridique lorsque les autres m’ont dit que je mentais, elle m’a accordé de ses biens lorsque les gens m’en ont privé, et par la grâce d’Allah je n’ai eu de descendance que de cette femme .»

 

Elle était complète dans sa religion, sa raison et son comportement.

 

Le prophète  a dit : "Beaucoup d'hommes ont atteint la perfection, mais il n'y a que trois femmes qui ont atteint la perfection : Maryam la fille d'Imran, Assia la femme de Pharaon et Khadijah la fille de Khouwaylid ". 

Rapporté par Ibn Mardawaï.

 

Elle a surpassé les femmes de cette communauté dans la piété, l'honneur et l'élévation.

 

Ali ibn Talîb  a rapporté qu’il a entendu le prophète  dire : "La meilleure de ses femmes (c'est-à-dire à son époque) était Maryam la fille d'Imran ; et la meilleure de ses femmes (c'est-à-dire dans cette communauté)  est Khadijah bint Khouwaylid ". Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim.

 

 

Elle se réforma elle-même et réforma chez elle, et elle obtint les fruits de ses efforts ; elle devint alors, ainsi que sa fille parmi les meilleures femmes du monde dans le Paradis.

 

Ibn ‘Abbas  a dit : Le messager d’Allah  a marqué quatre fois le sol, et il dit :
« Savez vous ce que c’est ? »
Ils dirent : « Allah et Son messager sont plus savants !»
Il dit : « Les meilleures femmes des gens du paradis qui sont : Khadija bint Khouwaylid, Fatima bint Mouhammad, Assia bint Mouzâhim femme de Pharaon, et Maryam bint ‘Imran, qu’Allah les agrées toutes. »

Rapporté par Ahmed

 

Elle avait une place importante dans le cœur du prophète  il ne s'est pas marié avec une femme avant elle et il n'a pas épousé une femme [une concubine] avec elle jusqu'à ce qu'elle mourut ; il fut très triste à cause de sa perte.

 

Ad-Dhahabi  a dit : "Elle était une femme intelligente, honorable, pieuse, chaste et généreuse faisant partie des habitants des gens du Paradis".

 

 

‘Aïcha bint abu Bakr 

 

Et dans la maison de sincérité et de piété, est née ‘Aïcha la fille d'Abou Bakr le véridique ; elle grandit dans la maison de la foi ; sa mère, sa sœur Asma et son frère sont parmi les compagnons du prophète  et son père est le véridique de cette communauté.  Elle grandit dans la maison de la science, son père était le savant de Quraysh et leur généalogiste ; Allah  lui donna une grande intelligence et une très bonne mémoire. Elle voulait un surnom et le Prophète  lui dit de prendre comme surnom Oummou ‘Abdillah (‘Abdoullah c’est le fils de sa sœur Asma et de az-Zoubeir ibn al ‘Awam.). On l’a nomme aussi as-Siddiqa (la véridique) et ceci est pris de son père connu comme as-Siddiq (le véridique).

 ’Aïcha  était connue pour sa grande générosité, sa grande crainte d’Allah  et son délaissement de ce bas monde et le peu d’importance qu’elle lui donnait.

 Le Prophète  se maria avec elle et à ce sujet l’Imam al Boukhari rapporte dans son authentique d’après ‘Aïcha que le Messager d’Allah  lui a dit :

« Je t’ai vu en rêve deux fois, je te vois dans un bon morceau de soie.
Il m’est dit : « Voilà ta femme, dévoile là » et c’était toi !!
Alors je dis : « Si ceci provient d’Allah ça se produira. »
Et ceci provenait d’Allah et ça c’est produit. »

 

Ibn Kathir  a dit : « Il n’y a jamais eu dans les communautés une femme comme ‘Aïcha  concernant sa mémoire, sa science, son éloquence et son intelligence ; elle dépassa les femmes comme elle dans la science et la sagesse ; Allah  lui donna la compréhension de la jurisprudence islamique et la mémorisation des poèmes ; et elle avait une grande connaissance des sciences religieuses ».

 

Ad-Dhahabi  a dit : « Elle est la femme la plus instruite en science religieuse de toute la communauté, et je ne connais pas dans la communauté de Mohammed, et plus exactement parmi toutes les femmes, une femme qui a plus de science [de connaissance] qu’elle ». 

 

Elle fut plus élevée que les autres femmes grâce à ses mérites et ses bonnes relations.

 

Le prophète  a dit :"Le mérite d’’Aïcha par rapport aux autres femmes est comme le mérite du pain trempé dans la soupe par rapport au reste de la nourriture". Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim

 

Elle était celle qu’il  aimait le plus parmi ses épouses -Qu’Allah les agrées- . ‘Amr ibn al ‘Ass  a rapporté que le Prophète  l’envoya à la tête de l’expédition « Dhat as-Salassîl » et qu’avant son départ, il s’était rendu chez le Prophète  à qui il demanda :


« Quelle est la personne que tu aimes le plus ? ».

Le Prophète  lui répondit : « ‘Aïcha ».
Je  lui demandai : « Et parmi les hommes ? ». Il  répondit : « Son père ».
Je  lui redemandai de nouveau : « Et qui  après lui ? ».
Et  il  me répondit « ‘Omar ibn al Khattab » et il  me cita d’autres noms. Rapporté par Al-Boukhari

 

Ibn ‘Abbas  a entendu ‘Omar ibn al Khattab  alors qu’un jour il se trouva chez sa fille Hafsa, il lui dit : «  O ma fille gares à t’identifier à celle dont les qualités lui valent l’amour du Messager d’Allah  en voulant parler de ‘Aïcha, elle alla alors raconter cela au Messager d’Allah  qui en souria. ». Rapporté par Al Boukhari

 

‘Aïcha  a beaucoup de mérites, parmi lesquels ce qui est rapporté par al Boukhari et Mouslim : Abou Salama rapporte que ‘Aïcha  a dit qu’un jour le Messager d’Allah  lui dit :
« O ‘Aïcha c’est Jibril , il te passe le Salam ».
Je lui dit : « A lui le Salam et la bénédiction, car tu vois ce que je ne vois pas » En s’adressant au  Messager d’Allah . Rapporté par Al Boukhari et Mouslim

 

 

Abou Moussa al Ach’ari  rapporte que le Messager d’Allah  a dit : « Il y a beaucoup d’hommes parfaits, mais parmi les femmes, il y en a eu que trois : Assia bint Mouzâhim femme de Pharaon, Maryam bint ‘Imran et Khadija bint Khouwaylid et la supériorité de ‘Aïcha  sur les autres femmes est comme le « Tharid » sur tous les autres plats.» Rapporté par Mouslim

 

Anas ibn Malîk  a rapporté qu’il a entendu le Messager d’Allah  dire :
« La supériorité de ‘Aïcha sur les autres femmes est comme le « Tharid » sur tous les autres plats ..» Rapporté par Mouslim

 

‘Aïcha  rapporte que le Messager d’Allah   lui dit : « Je sais lorsque tu es satisfaite de moi et lorsque tu es en colère contre moi. »
Je lui dis : « Mais comment sais-tu cela ? »
Il me dit : « Lorsque tu es satisfaite de moi, tu dis : Non par le seigneur de Mouhammad ! Et lorsque tu es en colère contre moi, tu dis : Non par le Seigneur d’Ibrahim ! »
Je lui dis : « Tu as dis vrai (ou sans doute), par Allah Ô messager d’Allah, je ne peux fuir que ton nom. » Rapporté par Mouslim

 

Un jour le Messager d’Allah  demanda à ‘‘Aïcha
« Veux- tu être ma femme dans cette vie et dans l’au-delà ? » Elle répondit : « Par Allah, oui !»
Il lui dit alors : « Tu es ma femme dans cette vie et dans l’au delà. » Rapporté par Al-Boukhari

 

Elle est la seule femme vierge avec laquelle il s’est marié, et la révélation n’est pas descendue sous les couvertures d’une autre femme qu’elle ; elle était chaste, elle adorait beaucoup son Seigneur, et elle ne sortait de chez elle que le soir afin que les hommes ne la voient pas. Elle a dit au sujet d’elle-même : -« Nous ne sortions que le soir ».

Elle réalisa la parole d’Allah  : 

 

{Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l'Islam (Jahiliyah)} [Les coalisés sourate 33 : verset 33].

 

Al-Quourtoubi a dit : « Et la législation islamique exige que les femmes restent chez elles et qu’elle évitent de sortir sauf si cela est nécessaire ; et si elles doivent absolument sortir qu’elles le fassent en ne portant aucune parure et en se couvrant complètement ».

 

  

Et Allah éprouve ceux qu’Il aime, et l’épreuve est faite selon le degré de la foi ; on la calomnia lorsqu’elle avait douze ans. Le hadith ci-dessous relate l'histoire de 'Aicha  lorsqu'elle a perdu son collier et la calomnie qui pesa sur elle :

 

Quand l'Envoyé d'Allah voulait faire un voyage (ou une expédition), il faisait un tirage au sort entre ses femmes pour désigner celles qui l'accompagneraient. Lors d'une des expéditions qu'il entreprit, il procéda au tirage au sort et c'était moi que le sort avait désignée. Je partis donc avec l'Envoyé d'Allah. C'était postérieurement à la révélation du verset relatif à la prescription du voile et j'étais toujours dans mon palanquin, même lorsqu'on le descendait du dos du chameau.

 

Quand l'Envoyé d'Allah eut terminé cette expédition, nous prîmes le chemin de retour. Comme on était près de Médine lors du retour, le Prophète  ordonna une nuit de se mettre en marche. A l'instant où l'ordre de marche était donné, je me levai et marchai jusqu'à ce que j'eusse dépassé les troupes pour satisfaire un besoin et en retournant, je me dirigeai vers ma monture. Comme je portai la main au cou, je me rendis compte que j'avais perdu mon collier de verroteries fabriqué à Zafâr. Je retournai pour rechercher mon collier et le désir de le retrouver me retint sur place.

 

Les gens qui étaient chargés de ma monture soulevèrent mon palanquin et le chargèrent sur mon chameau, croyant que j'étais dedans. En effet, à cette époque les femmes étaient de poids légers; elles n'étaient pas encore devenues obèses, car elles ne mangeaient que peu. Aussi les gens ne trouvèrent-ils pas insolite la légèreté du palanquin lorsqu'ils le soulevèrent, d'autant plus que j'étais une toute jeune femme. Ils firent alors relever le chameau et partirent.

 

Quand je trouvai mon collier, les troupes étaient déjà en marche. Je me rendis au camp où il n'y avait plus personne, j'allai alors droit à l'endroit où j'avais été installée pensant qu'en s'apercevant de ma disparition on reviendrait me chercher. Pendant que j'étais assise en cet endroit, je fus gagné par le sommeil et je m'endormis. Or Safwân ibn Al-Mu`attal As-Sulamî Adh-Dhakwânî, qui était resté en arrière des troupes, après avoir marché toute la nuit, arriva le matin à l'endroit où j'étais. Apercevant la silhouette d'une personne endormie, il s'approcha de moi et me reconnut quand il me vit, car il m'avait vue avant que le port du voile n'eût été ordonné par le Coran et il dit: "Nous sommes à Allah et nous retournerons à Lui". Sa voix m'éveilla et je me levai, cachant mon visage avec mon voile. Par Allah, il ne prononça aucun mot autre que ceux qu'il avait prononcés à ma vue. Il fit ensuite agenouiller sa monture et lui foula les pattes de devant pour que je monte sur laquelle. Il tint son licou pour le mener et nous arrivâmes ainsi auprès des troupes qui venaient de camper au moment de la canicule de midi.

 

`Aicha poursuivit : Des gens m'avaient calomnié (en m'accusant d'adultère) et parmi eux était `Abd-Allah ibn 'Ubayy ibn Salûl qui s'était chargé de la plus lourde part de la calomnie. Quand nous arrivâmes à Médine, je suis tombée malade pendant un mois, et c'est à ce moment que les gens répandaient les propos des calomniateurs, sans que j'en eusse pas au courant. Ce qui m'étonnait, durant ma maladie, c'est que je ne trouvais pas l'Envoyé d'Allah aussi aimable avec moi qu'il l'était d'ordinaire quand je tombais malade. L'Envoyé d'Allah entrait seulement chez moi, me saluait et me disait: "Comment allez-vous?". Cela me donnait des inquiétudes, mais je ne sus la fâcheuse nouvelle que lors de ma sortie après le rétablissement de ma santé.

 

J'étais sortie avec 'Umm Mistah pour aller du côté d'Al-Manâsi`, qui nous servait de latrines. Nous n'y allions que de nuit. C'était avant que nous eussions des latrines à proximité de nos maisons. Nous suivions la coutume des anciens Arabes qui allaient satisfaire leurs besoins naturels dans des terrains vagues et, tout comme eux, nous répugnons à avoir les latrines près de nos demeures à cause de leur mauvaise odeur. Je partis donc en compagnie de 'Umm Mistah qui était la fille de 'Abû Ruhm ibn Al-Muttalib ibn `Abd-Manâf; sa mère, bint Sakhr ibn `Amir était la tante maternelle de 'Abû Bakr As-Siddîq et son fils était Mistah ibn 'Uthâtha ibn `Abbâd ibn Al-Muttalib. Après avoir satisfait nos besoins, nous revenions, la fille de 'Abû Ruhm et moi, vers la maison et comme 'Umm Mistah trébucha sur le pan de son vêtement, elle s'écria: "Que Mistah Périsse!". - "Fi! Que c'est mal, lui dis-je, d'injurier un homme qui a pris part au combat de Badr". - "Hé ! Ma chère, me répondit-elle n'as-tu pas entendu ce qu'il avait dit?". - "Et qu'est ce qu’il a dit ?", demandai-je. Aussitôt elle me raconta ce que disaient les calomniateurs.

 

Je devins alors plus malade et, quand je rentra chez moi, l'Envoyé d'Allah vint me rendre visite, il me salua, puis dit: "Comment allez-vous?". - "Me permets-tu, lui demandai-je alors, de me rendre chez mes parents?". Je voulais à ce moment-là m'assurer auprès d'eux de la nouvelle. L'Envoyé d'Allah m'accorda cette permission et je me rendis chez mes parents. - "Chère maman, dis-je à ma mère, que racontent donc les gens?". - "ma fille, me répondit-elle, ne t'en fais pas. Il est bien rare qu'une jolie femme aimée de son mari et ayant des co épouses ne soit pas l'objet de leurs commérages". - "Gloire à Allah !, m'écriai-je, les gens ont-ils échangé de tels propos!". Et je passai toute la nuit à pleurer au point que je ne goûtai pas un seul instant de sommeil jusqu'au matin que je passai également à pleurer.

 

L'Envoyé d'Allah, voyant que la révélation avait tardé à venir à ce sujet, manda `Alî ibn 'Abî Tâlib et 'Usâma ibn Zayd pour leur demander s'il devait se séparer de moi. 'Usâma ibn Zayd, étant sûr que j'étais innocente et sachant l'affection que le Prophète avait pour moi, dit à l'Envoyé d'Allah : "Garde ta femme nous ne savons que du bien d'elle". Quant à `Alî ibn 'Abû Tâlib il dit: "O Envoyé d'Allah, Allah ne t'a pas mis trop à l'étroit. Il y a beaucoup d’autres femmes. Interroge sa suivante, elle te dira la vérité". L'Envoyé d'Allah manda alors à Barîra et lui dit: "O Barîra, as-tu vu de `A'icha quelque chose qui suscite en toi le soupçon?". - "Non, répondit Barîra, j'en jure par Celui qui t'a envoyé par la Vérité, je ne l’ai rien vu faire d’acte répréhensible, sinon qu'étant une toute jeune femme il lui arrive parfois de s'endormir auprès de la pâte à pain de la famille la laissant ainsi manger par les animaux domestiques".

 

L'Envoyé d'Allah se leva et résolut de demander ce jour-là une justification à `Abd-Allah ibn 'Ubayy ibn Salûl. Montant alors en chaire, le Prophète dit: "O groupe de musulmans! Qui m'excusera (si je punis) un homme dont le mal a atteint ma femme? Par Dieu ! Je ne sais que du bien sur le compte de ma femme, et l'on me parle d'un homme sur le compte duquel je ne sais que du bien et qui n'est jamais entré chez ma femme autrement qu'avec moi". Alors Sa`d ibn Mu`âdh Al-'Ansârî se leva et dit: "O Envoyé d'Allah, moi, je t'excuserai et s'il appartient à la tribu des 'Aws, nous lui trancherons la tête; si c'est un de nos frères de la tribu des Khazraj, ordonne ce que tu voudras et nous le ferons". A ces mots, Sa`d ibn `Ubâda le chef des Khazraj, qui était un homme vertueux, mais dont le zèle tribal plongeait dans l'ignorance, se leva et s'adressa à Sa`d ibn Mu`âdh en disant: "Tu as menti; et j'en jure par Allah que tu ne le tueras pas et que tu ne peux pas le faire". A son tour, 'Usayd ibn Hudayr, le cousin de Sa`d ibn Mu`âdh, se leva et, s'adressant à Sa`d ibn `Ubâda en disant: "Tu as menti. Par Allah nous le tuerons; car toi tu n'es qu'un hypocrite qui plaide la cause des hypocrites".

 

Les deux tribus des 'Aws et des Khazraj furent si excitées, qu'elles furent sur le point de se combattre, alors que l'Envoyé d'Allah était encore en chaire. L'Envoyé d'Allah ne cessa de les apaiser jusqu'à ce qu'ils gardent le silence et alors ils se turent. Tout ce jour-là, je le passai en larmes et je n'y goûtai aucun instant de sommeil. La nuit suivante, je la passai également dans cet état à tel point que mes parents crurent que mes larmes me briseraient le cœur. Pendant qu'ils étaient assis auprès de moi et alors que j'étais encore en larmes, une femme des 'Ansâr demanda de me voir. Je la fis entrer chez moi, elle s'assit et commença à pleurer à son tour. Nous étions dans cet état lorsque l'Envoyé d'Allah entra, salua, puis s'assit. Il ne s'était plus assis auprès de moi depuis qu'on avait colporté des propos sur mon compte et cela avait duré un mois sans qu'aucune révélation ne se fût produite à mon sujet. En s'asseyant, l'Envoyé d'Allah prononça l'attestation de foi, puis dit: "O `A'icha! Il m'est parvenu telle et telle chose sur ton compte; si tu es innocente, Allah t'innocentera; si tu as commis quelque faute, demande pardon à Allah et repens-toi, car quand le Serviteur reconnaît ses péchés et se repent, Allah accepte son repentir".

 

A peine l'Envoyé d'Allah eut-il achevé ces paroles, que mes larmes cessèrent de couler et je ne versai plus un seul pleur. M'adressant à mon père, je le priai de répondre à l'Envoyé d'Allah. - "Par Allah !, me répondit-il, je ne sais pas que dire à l'Envoyé d'Allah". Alors, me tournant vers ma mère, je la priai de répondre à l'Envoyé d'Allah. - "Par Allah, répondit-elle, je ne sais pas que dire à l'Envoyé d'Allah". Je répliquai alors que j'étais encore très jeune et que je ne retenais pas beaucoup du Coran: "Par Dieu, je sais que vous avez entendu raconter cette histoire (à mon sujet), qu'elle s'est gravée en vous-même et que vous y avez ajouté foi. Si je vous dis que je suis innocente - et Allah sait que je le suis - vous ne me croirez pas; mais si j'avoue que j'ai commis un tel péché - et Allah sait que je suis innocente - vous me croirez. Par Dieu! Je n'ai à dire de ma situation que ces paroles du père de Joseph:


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