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Gardons les pieds sur terre
Al-Hamdulillah, la da’wa avance, on nous écrit de toutes les régions de France, mais aussi d’Afrique, du Canada et d’ailleurs pour nous informer de ce qui se passe. C’est un grand bien qui n’est dû qu’à la grâce d’Allah, puis aux efforts des hommes de science, puis de leurs étudiants. Le revers de la médaille, c’est que nous sommes loin de la science et des savants, ce qui fait que l’on voit apparaître de plus de plus de petits (petites) chefs, voire des gourous. Des frères et des sœurs vers lesquels on revient constamment : la salafya c’est eux, ce qu’ils disent est la vérité… Pourquoi ? Bien souvent parce qu’ils sont arrivés avant d’autres (c’est souvent leur seul mérite) ou qu’ils parlent quelques mots d’arabe. Au début, tout commence bien, on s’assoit avec les frères pour lire les livres des savants et très vite cela se transforme en séance de question- réponse, le frère (ou la sœur) parle sur tous les domaines, donne son avis sur tel ou tel prêcheur qui a l’âge d’être son grand-père et qui a passé plus d’années dans la science que lui sur cette terre, ça parle de hadith, de manhaj, mais aussi des autres frères et sœurs…
Qu’Allah fasse miséricorde à celui qui connaît son niveau. Ibn ‘Awn dit : « Ne prenez la science que de celui dont on a attesté qu’il a appris » (At-Tamhid 1/47), Sulayman ibn Musa dit : « On ne prend pas la science d’un lecteur » (Al-Adab As-Shar’iya 2/147), Al-Hafidh Al-Baghdadi ajoute : « C'est-à-dire qu’il a pris sa science de la bouche des savants, pas des livres » (At-Tamhid 1/46)… Nous devons tous respecter l’effort des frères et des sœurs qui, depuis des années, ont traduit pour d’autres (dans des cours, des livres, sur l’internet…) les paroles des savants. Mais traduire est une chose, donner un cours en est une autre, la plupart des frères de France n’oserait jamais prendre la parole s’ils étaient parmi les étudiants en science d’Arabie, du Yémen, d’Algérie, mais en France, il devient mufti, un exemple pour la umma. C’est quelque chose que les « anciens » du manhaj en France n’ont pas fait, les frères connus sur Paris, dans le Nord, au Sud, ils sont connus pour leur attachement au manhaj, mais surtout leur lien fort avec les savants et les prêcheurs. Méfiez-vous d’un frère (ou d’une sœur) qui répond à toutes les questions et qui ne téléphone jamais aux savants. Wallahi, nous connaissons des frères qui ont étudié, qui ont des bases solides mais qui ne répondent pratiquement jamais d’eux-mêmes, mais ils disent : « donne-moi ta question, je vais téléphoner à shaikh… », c’est cela la science et c’est ce que rapporte l’imam Malik : « Lorsqu’une question était difficile aux compagnons, ils ne répondaient pas tant qu’ils n’avaient pas pris l’avis d’autres compagnons, malgré la science, le succès et la pureté qui leur ont été donnés, alors qu’en est-il de nous dont les cœurs sont plongés dans les péchés et les erreurs » (I’lam Al-Muwaqi’in 4/218). ‘Abdullah ibn Mas’ud dit : « Celui qui répond à toutes les questions est fou » et il dit : « Celui qui connaît une chose qu’il la dise, et celui qui ne sait pas qu’il dise : Allahu ‘alam, car il fait partie de la science de dire Allahu ‘alam ». Les savants sont là, les prêcheurs aussi, il est facile de les appeler, de leur poser une question, alors prenez garde !
Parmi les tristes nouvelles qu’on nous rapporte est que certains frères tiennent absolument à donner des cours spécifiques aux sœurs. Cela commence avec de « bonnes intentions », mais « le diable circule dans l’homme comme le sang dans les veines », et bien souvent cela finit aussi mal que vous pouvez l’imaginer. Et ces frères donnent même des « preuves » pour justifier ce qu’ils font, voyons nous ce que dit shaikh Al-Albani :
Question : L’aveugle peut-il enseigner aux femmes ?
Réponse : Si il est préservé de l’erreur (ma’sum), cela est permis. Est-il préservé de l’erreur ? Non, alors cela n’est pas permis. Mais s’il est pieux, marié et vieux comme moi, et qu’il ne peut pas tenter ces jeunes femmes, alors cela est permis. Car la situation est dangereuse et « celui qui fait paître son troupeau près d’un enclos réservé, très vite il y fera paître son troupeau ».
Question : Shaikh, on dit que vous avez autorisé à l’homme d’enseigner aux femmes à condition qu’il soit marié et pieux, et qu’il y ait un voile entre eux. Nous voudrions des preuves du Qur’an et de la sunna sur cela, et est-ce qu’un de nos pieux prédécesseurs l’a fait ?
Réponse : Notre prédécesseur est le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) qui a accordé un jour spécifique aux femmes afin de leur enseigner leur religion, et nous n’avons pas d’autre preuve que celle-ci. C’est pourquoi nous avons donné comme condition que cet enseignant soit marié, religieux, pieux, et aussi, je ne sais pas si cela a été précisé dans la question, qu’il ne soit pas jeune, même s’il est marié. Ce doit être un homme âgé (shaikh), et le but est clair : préserver cet enseignant qui peut être tenté mais aussi celles qui assistent aux cours. Et nous n’avons pas d’autre preuve que celle-ci.
Question : Toutes les semaines, nous donnons des cours religieux à ceux qui veulent y assister, et il y a un certain nombre de personnes. La plupart du temps, il y a des jeunes filles, parmi les filles des musulmans. Un frère, Shihab Ad-Din, me lit en arabe et moi je traduis. Cela se passe de la sorte : ils sont assis devant nous et nous leur enseignons. Cela est-il permis et où est-il obligatoire qu’il y ait une séparation ?
Réponse : Je comprends de ce que tu me dis qu’elles ont le visage découvert.
Q : oui, elles portent le voile mais ne cache pas leur visage.
Réponse : On m’a souvent posé cette question et je réponds qu’il n’est pas permis à un jeune d’enseigner aux femmes sans qu’il n’y ait entre lui et elles, un voile. Cela n’est permis que dans un cas, si (ces hommes et femmes) sont préservés de l’erreur, mais cela ne se répètera plus après le prophète (salallahu’ alayhi wasalam). En dehors de cela, dans ce que nous vivons, cela n’est permis qu’à un enseignant qui soit âgé, connu parmi les gens pour sa rectitude et sa piété, afin qu’il soit évident pour les gens d’une part que cet homme ne peut être tenté (par ces femmes), d’autre part qu’aucune des femmes présentes ne soit tentée par cet homme vu son grand âge, étant donné qu’il n’espère plus rien dans ce bas monde. Si ces conditions sont respectées, cela est permis (d’enseigner sans séparation). Sinon, pour se préserver, l’enseignant doit se mettre derrière une séparation quelle qu’en soit la nature (rideau, mur…) surtout qu’aujourd’hui il est facile de faire porter la voix grâce aux micros, qu’il se mette donc dans une pièce, et elles dans une autre. Voilà ce qui doit être fait, si l’enseignant est jeune. Parmi les bonnes choses de l’enseignement en Arabie Saoudite, comme il nous a été rapporté, est que l’enseignant ne fait pas face aux étudiantes, mais son image est transmise par un écran de télévision, afin qu’il soit vu mais que lui ne voit pas. Malgré tout, il y a raison et une leçon dans les conditions que j’ai donné auparavant : que l’enseignant soit âgé et qu’on ne craigne pas qu’il soit tenté par l’une de ces femmes, et qu’aucune d’entre elles ne soit tentée par lui. J’aurais pu me suffire de la première partie (qu’on ne craigne pas qu’il soit tenté), mais la deuxième est aussi importante (qu’aucune d’entre elles ne soit tentée par lui). Et cela nous l’avons pris de l’histoire suivante : on nous a rapporté qu’un enseignant donnait des conférences au moyen d’une télévision, il ne les voyait pas, mais elles le voyaient. Et l’une d’entre d’elles est tombée amoureuse de lui (al-‘ishq est un amour interdit, souvent accompagné d’actes interdits). Et cette femme était parmi les princesses, et vous savez qu’elles ont des possibilités d’agir plus grandes que la plupart des gens, et elle a failli créer des problèmes entre l’enseignant et son épouse afin de se l’approprier. Mais Allah a protégé cet enseignant, il s’en est sorti et il est retourné dans son pays. (…) L’enseignant peut être protégé (mahfudh) mais pas préservé (ma’sum), mais reste le problème de l’étudiante, lui ne peut pas la voir mais elle peut le voir. Ainsi pour éviter tout problème entre les deux sexes, l’enseignant doit se mettre derrière une séparation ».
Alors faites attention, surtout si vous débutez, restez avec les frères qui ont un lien fort avec les savants. Si un frère est un peu plus avancé et qu’il peut aider les autres en traduisant, qu’il le fasse, mais pour tout le monde pas spécialement pour les sœurs, et surtout qu’il craigne Allah et sache où il doit s’arrêter.
UMMU SOULAYM
Voici l'histoire d'une grande dame musulmane : Ummu Soulaym , mère de Anas bin Malik et épouse de Abu Talha.
D'après Anas , Malick abu Anas dit à sa femme, Umm Soulaym, la mère d'Anas, : « Cet homme (le Prophète) interdit le vin ». Et puis il regagna la Syrie où il périt (c'est-à-dire qu'il quitta Médine suite à l'arrivée du Prophète dans cette ville parce que l'interdiction du vin ne lui plaisait pas. C'est pourquoi il partit pour la Syrie et y mourut mécréant.)
Par la suite Abou Talha s'adressa à Umm Soulaym, histoire de lui demander sa main. La dame répondit en ces termes : « Abou Talha, un homme comme toi ne peut pas être éconduit, mais tu es encore mécréant et moi je suis musulmane, ce qui rend notre mariage impossible ».
- «Dis, quel en est le coût ?»
- «De quel coût s'agit-il ? »
- «De l'or et de l'argent. » (Il entend lui faire désirer une importante dot en or et en argent.
- «Je ne veux ni or ni argent, mais je veux que tu deviennes musulman. Si tu te convertis, je m'en contenterai à titre de dot et je ne veux rien d'autre. »
- « Comment m'y prendre (c'est-à-dire qui va m'aider à le faire) ? »
- « le Messager d'Allah. »
Abou Talha alla sur le champ retrouver le Messager d'Allah au milieu d'un groupe de ses compagnons. Quand le Messager le vit venir, il leur dit : « Voilà Abou Talha qui arrive le visage éclairé par l'Islam. »
Abou Talha lui raconta ce qu'Umm Soulaym avait dit et il la lui donna en mariage.
Thait al-Banani (l'un des rapporteurs du hadith d'après Anas) a dit : « Nous ne connaissions pas une dot qui fût plus importante que la sienne puisqu'elle se contenta de l'adhésion à l'Islam (de son mari). Cette épouse était de petite taille aux yeux charmants. Elle resta auprès de son mari qui l'aimait très fort et ils eurent un enfant. Ensuite celui-ci tomba gravement malade. Ce qui toucha Abou Talha profondément.
Abou Talha se levait à l'aube, faisait ses ablutions et se rendait auprès du Prophète pour prier avec lui et restait en sa compagnie jusqu'au milieu de la journée. Et puis il rentrait chez lui pour manger et se reposer. Après avoir accompli la prière du zuhr, il repartit pour rejoindre le Prophète et ne revenait qu'après la prière du crépuscule.
Une fois Abou Talha alla retrouver le Prophète dans la soirée (une version précise : à la mosquée) et l'enfant décéda (pendant son absence). Um Soulaym se dit : personne n'informera Abou Talha du décès de son fils avant moi. Elle prépara le corps de l'enfant, le couvrit et le plaça dans un coin de la maison comme s'il dormait. Abou Talha revint de chez le Messager d'Allah en compagnie d'un groupe de ses compagnons et co-utilisateurs de la mosquée.
- « Comment va mon fils ? » Dit-il.
- «Ô Abou Talha, il est aujourd'hui plus calme qu'il ne l'a jamais été depuis le début de sa souffrance et j'espère qu'il s'est reposé. » Dit-elle.
Et puis elle servit le dîner et ils mangèrent. Puis les gens prirent congé de lui. Et Il alla se coucher. Sa femme se mit dans sa meilleure toilette.
Elle vint se coucher à côté de lui. Dès qu'il sentit l'odeur du parfum, il fit avec elle ce qu'un homme fait à sa femme.
Vers la fin de la nuit, elle dit : « Abou Talha, dis-moi ! Si des gens prêtaient à d'autres un objet et venaient le leur réclamer ensuite, les emprunteurs pourraient-ils refuser la restitution de l'emprunt ? »
- « Non. »
- « Allah le Puissant, le Majestueux t'avait prêté ton fils et Il l'a repris. Sois patient et espère en être compensé par Allah. »
Il fut furieux et lui dit : « Tu me laisses faire ce que j'ai fait (les rapports intimes) puis tu m'annonces le décès de mon fils ?! » Et puis il dit : « Nous appartenons à Allah et c'est à Lui que nous retournerons » et loua Allah.
Au matin, il prit un bain, se rendit auprès du Messager d'Allah , pria avec lui et l'informa de ce qui s'était passé. Le Messager d'Allah dit : « Puisse Allah faire de la nuit dernière une nuit bénie pour vous ». Cette prière prophétique profita à Umm Soulaym et elle conçut un enfant.
Elle accompagnait le Messager dans ses voyages et ne le quittait nulle part. Le Messager d'Allah dit : « Si elle accouche, amenez-moi l'enfant. »
Une fois, elle l'accompagna dans un voyage et le Prophète avait l'habitude, à son retour à Médine, de ne pas y entrer en pleine nuit. Quand ils arrivèrent à proximité de Médine, Umm Soulaym commença le travail d'accouchement. Abou Talha alla s'occuper d'elle tandis que le Messager d'Allah poursuivait son voyage. Abou Talha dit : « Ô Maître, tu sais qu'il me plaît de sortir avec ton Prophète et de rentrer avec lui. Mais voilà que je me trouve retenu par ce que Tu vois.. ».
Umm Soulaym lui dit : « Abou Talha, je ne sens plus ce que je sentais. ».
Le couple reprit son voyage et la femme ne recommença son travail d'accouchement qu'après leur arrivée à Médine. Elle eut un garçon et dit à son fils Anas : « Anas, je ne l'allaiterai que quand tu l'aurais montré au Messager d'Allah et elle lui remit des dattes avec le bébé.
Anas dit : « Le bébé pleura toute la nuit et je m'en occupais jusqu'au matin.
Puis je le portai au Messager d'Allah que je trouvai vêtu d'un manteau et entrain de marquer des chameaux et des moutons (il s'agissait du marquage des chameaux issus de la zakat pour éviter leur perte). Quand il regarda le bébé, il dit :
- « Est-ce que la fille de Malhane a accouché ? »
- « Oui» Lui dit Anas .
- « Attends que je sois entièrement à vous. » Et puis il jeta ce qu'il avait en main, saisit le bébé et dit : « Est-ce qu'il est venu avec quelque chose ? »
- « Oui, des dattes » Lui dirent-ils. Et puis, le Prophète prit quelques dattes, les mit dans sa bouche pour les mouiller avec sa salive. Puis il ouvrit la bouche du bébé, y introduisit les dattes et les fit passer à la partie supérieure de la bouche Le bébé se mit à lécher les dattes et les sucer. Ainsi la première nourriture reçue par l'estomac de ce bébé fut mélangée avec la salive du Messager d'Allah . Celui-ci dit : « Voyez comment les Ansars aiment les dattes !»
Anas dit : je lui dit : ô Messager d'Allah donne-lui un nom. Il essuya son visage et l'appela Abd Allah.
Aucun jeune des Ansars n'était meilleur que lui. Il eut beaucoup de descendants et subit le martyr pendant la conquête de la Perse par les Musulmans. Ceci fait partie des effets de la prière bénie du Prophète .
Rapporté par Boukhari, Mouslim et Ahmad at-Tayalissi (auteur de la présente version) et d'autres. Shaikh al-Albani a rassemblé les différentes versions du hadith dans « Ahkam al-Djanaïz », p. 26)
le Christianisme tout comme l’Islam considèrent Jésus comme ayant été un Prophète dans leur religion. Toutefois, alors que les enseignements de Jésus ont été perdus dans la croyance et la pratique par beaucoup de chrétiens, ces mêmes enseignements sont estimés et évidents en Islam.
Regardons ensemble ces quelques exemples énumérés dans cet article d'un converti à l'Islam...
Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Qui ressemble le plus au Prophète Jésus (sur lui la paix)?
Titre original : "Jesus freaks" ou "les « fous » de Jésus"
(Mémoires d’un converti à l’Islam)
Enfant, dans les années 60-70 à quelques pâtés de maisons du fameux quartier de Haight-Ashbury à San Francisco, États-Unis, j’étais entouré par le mouvement hippie. C’était une époque de liberté sexuelle, de révolution culturelle et d’insouciance.
Heureusement, je n’ai jamais été vraiment accroché par le mouvement hippie, mais étant si proche de celui-ci, je n’ai pu m’empêcher de suivre son évolution. Une chose qui m’est clairement restée, c’est comment bon nombre de hippies étaient surnommés : les « Jesus freaks » (litt. « fous » de Jésus). En me remémorant mon enfance, presque quatre décennies plus tard, je trouve que cet euphémisme était décidément très étrange.
Ces hippies étaient considérés comme des « fous » de Jésus parce qu’ils s’habillaient comme Jésus le faisait (du moins de l’image qu’on a souvent faite de lui), ils se laissaient pousser les cheveux comme il le faisait, renonçaient au matérialisme et invitaient comme lui à la dévotion à Dieu, prônaient la paix, l’esprit charitable et l’amour du prochain.
Bien sûr, beaucoup de ceux qui se sont engagés sur ce chemin sont tombés dans la spirale de la drogue ou d’une débauche délibérée –très loin de l’exemple de Jésus- mais ce n’est pas pour cela qu’on les appelait les « fous » de Jésus. Mais plutôt pour leurs cheveux longs, leurs vêtements amples, leur ascétisme, leur esprit de groupe et leur passivité, tout cela dans leur effort de vivre comme Jésus.
La (dite) « Maison d’amour et de prière », située dans les avenues avoisinantes, était un point de rendez-vous de ces âmes bien intentionnées et était aussi le titre de l’institution qui reflétait leur ambition dans la vie.
En y réfléchissant, ce qui me paraît étrange aujourd’hui n’est pas tant le fait que certains veuillent incarner les valeurs de Jésus, mais plutôt que d’autres les aient critiqués pour cela. Ce qui peut paraître encore plus étrange c’est que peu de chrétiens, à l’heure actuelle, correspondent à ce symbole.
En effet, ce qui est le plus surprenant, avant ma conversion à l’Islam, c’est que les musulmans semblaient personnifier les valeurs de Jésus mieux que les chrétiens eux-mêmes.
Cette déclaration mérite désormais une explication, et la voici : le Christianisme tout comme l’Islam considèrent Jésus comme ayant été un Prophète dans leur religion. Toutefois, alors que les enseignements de Jésus ont été perdus dans la croyance et la pratique par beaucoup de chrétiens, ces mêmes enseignements sont estimés et évidents en Islam.
Regardons ensemble ces quelques exemples :
1. Jésus avait une barbe… tout comme beaucoup de musulmans, mais elle est rarement de mise chez les chrétiens.
2. Jésus était modeste dans sa manière de s‘habiller. Si nous fermons les yeux et tentons de nous en faire une image, on voit des tuniques flottantes, allant des poignets aux chevilles – ressemblant fort aux djellabas des pays arabes, aux kamisses indo-pakistanais, typiques des musulmans de ces régions-là. Nous n’imaginons pas des vêtements moulants et aguichants tant omniprésents dans les cultures chrétiennes.
3. La mère de Jésus, Marie sur elle la paix, se voilait la tête, et cette pratique fut suivie par les femmes chrétiennes en Terre sainte jusqu’au milieu du 20ème siècle. De nouveau, ceci est une pratique encore maintenue chez les musulmans ainsi que chez les juifs orthodoxes, mais perdue chez les chrétiens d’aujourd’hui.
1. Jésus (sur lui la paix) appelait au salut et évitait la parure d’ici-bas. Combien de chrétiens « vertueux » se conforment à son profil qui nous dit « ce n’est pas juste les dimanches » ? Maintenant, combien de musulmans qui « prient cinq fois par jour tous les jours de l’année » s’y conforment ?
2. Jésus (sur lui la paix) parlait avec humilité et gentillesse. Il n’avait pas pour habitude d’en rajouter. Lorsque l’on réfléchit sur les paroles de Jésus, on n’imagine mal des représentations théâtrales. Il était un homme simple, connu pour ses belles qualités et sa véracité. Combien de prêcheurs et combien d’évangélistes suivent son exemple ?
3. Jésus enseignait à ses apôtres à offrir les salutations de « Paix » (Luc 10:5), puis montre l’exemple : « Que la paix soit avec vous ! » (Luc 24:36, Jean 20:19, Jean 20:21, Jean 20:26).
Qui perpétue encore cette pratique cela de nos jours, les chrétiens ou les musulmans ? « Que la paix soit avec vous » est la signification de la salutation de l’Islam « As-salamou ‘alaykoum ». Tout aussi intéressant, on trouve cette salutation dans le judaïsme aussi (Genèse 43:23, Nombres 6:26, Juges 6:23, 1 Samuel 1:17 et 1 Samuel 25:6).
1. Jésus (sur lui la paix) a été circoncis (Luc 2 :21). Mais Paul enseignait que cela n’était pas nécessaire (Romains 4 :11 et Galates 5 :2). Les musulmans eux croient en son obligation.
2. Jésus (sur lui la paix) ne mangeait pas de porc, afin de rester sur la loi de l’Ancien Testament (Lévitique 11 :7 et Deutéronome 14 :8). Les musulmans croient aussi que le porc est interdit. La majorité des chrétiens… et bien…
3. Jésus (sur lui la paix) ne donnait ou ne recevait d’intérêts usuraires, pour se conformer à l’interdiction de l’Ancien Testament (Exode 22 :25). L’intérêt usuraire est interdit dans l’Ancien Testament et dans le Coran, tout comme cela a été interdit dans la religion de Jésus. Les économies de la plupart des pays chrétiens actuels sont, quoi qu’il en soit, réglées sur l’intérêt.
4. Jésus (sur lui la paix) n’a jamais commis la fornication, et s’abstenait de tout contact extra-marital avec une femme. À l’exception de l’accomplissement des rites religieux et de l’aide aux nécessiteux, Jésus n’a jamais ne serait-ce que toucher une femme autre que sa mère. Les juifs orthodoxes pratiquants ont maintenu cette pratique jusqu’à maintenant, en concordance avec l’Ancien Testament. Pareillement, les musulmans pratiquants ne serrent pas la main aux personnes de sexe opposé. Est-ce que les assemblées chrétiennes qui recommandent les « Serre ton voisin dans tes bras» et « Embrasse la mariée » peuvent prétendre faire de même ?
1. Jésus (sur lui la paix) se purifiait rituellement avant chaque prière, perpétuant en cela la pratique des pieux Prophètes qui l’ont précédés (voir Exode 40:31-32 en référence à Moïse et Aaron). Et telle est, de nos jours encore, la pratique rituelle des musulmans.
2. Jésus (sur lui la paix) priait en se prosternant (Matthieu 26 :39), tout comme le faisaient les autres Prophètes (Néhémie 8 :6, concernant Esdras et son peuple, Josué 5:14 concernant Josué, Genèse 17:3 et 24:52 concernant Abraham, Exode 34:8 et Nombres 20:6 for Moïse et Aaron). Qui prie de cette manière de nos jours, les chrétiens ou les musulmans ?
3. Jésus (sur lui la paix) a jeûné pendant plus d’un mois (Matthieu 4:2 and Luc 4:2), tout comme l’ont fait les vertueux avant lui (Exode 34:28, I Rois 19:8), et comme le font les musulmans durant le mois de jeûne du ramadan.
4. Jésus (sur lui la paix) a effectué le pèlerinage rituel, comme tous les juifs orthodoxes aspirent à le faire. Le pèlerinage des musulmans à La Mecque est bien connu, et une allusion y est d’ailleurs faite dans la Bible.
1. Jésus (sur lui la paix) enseignait l’unicité de Dieu (Marc 12:29-30, Matthieu 22:37 et Luc 10:27) comme l’exprime de manière cristalline le tout premier commandement (Exode 20:3). Nulle part, il proclame la Trinité, explicitement.
2. Jésus (sur lui la paix) se déclarait lui-même homme et Prophète de Dieu (voir précédemment), et nulle part il s’attribue une quelconque divinité ou une parenté divine.
Quel dogme est le plus en accord avec les points précédents – la Trinité ou le Monothéisme pur de l’Islam ?
En résumé, les musulmans semblent être les « fous » de Jésus des temps modernes, si l’on vise par cette expression ceux qui vivent selon les Lois de Dieu et l’exemple de Jésus.
Carmichael remarque que « quant à la génération toute entière succédant à la disparition de Jésus, ses disciples étaient des juifs pieux et fiers de l’être, ils avaient attiré en leur sein des membres des catégories religieuses actives et n’avaient pas dévié de l’application des lois, ne serait-ce des plus cérémoniales et des plus exigeantes d’entre elles »
Quelqu’un pourrait donc se demander ce qu’il a bien pu se passer entre les pratiques de la première génération des disciples de Jésus et les chrétiens que l’on connaît actuellement. En parallèle, on ne peut qu’avoir de l’estime envers les musulmans du fait qu’ils illustrent les enseignements de Jésus plus que ne le font les chrétiens.
De plus, on doit garder en tête que l’Ancien Testament avait annoncé l’avènement de trois Prophètes. Jean le Baptiste et Jésus Christ étaient le premier et le second. Jésus Christ lui-même a prédit la venue du troisième et dernier. Donc, l’Ancien et le Nouveau Testament parlent tous deux d’un ultime Prophète, et nous serions vraiment dans l’erreur si l’on ne songeait pas un seul instant à ce que cet ultime Prophète soit Mohammed, et que l’ultime révélation soit celle de l’Islam.
Ecrit par Laurence B. Brown
Traduit de l'anglais par Imrane Abou Shouayb
Relu et édité par Abu Hamza Al-Germâny
Publié par Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)
LA MUSULMANE EST INDULGENTE ENVERS SES SŒURS
C’est quoi cette nouvelle tenue ?
Ma copine est venue me voir dans un état inhabituel. Elle vient de porter le foulard islamique [ Hijab ]. Ses autres copines se rassemblèrent autour d’elle. Etonnées de ce changement, l’une d’elle lui posa cette question :
C’est quoi cette nouvelle tenue ?
Elle répondit avec joie et fierté : C’est le hijab qu’Allah a recommandé à toute femme musulmane. N’as-tu pas lu les paroles suivantes d’Allah Exalté :
{ Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux croyantes de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux } [ Sourate 33 - Verset 59 ].
Allah Exalté dit également :
{ […] Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qu’il en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines } [ Sourate 24 - Verset 31].
Une autre gênée lui demanda :
Est-ce que l’Islam impose à la femme de cacher sa beauté ? Agir ainsi c’est comme priver aux gens de voir une belle couronne.
Elle répondit posément :
Porter le hijab, c’est d’abord un ordre d’Allah , le Créateur, le Miséricordieux. Allah Exalté l’a recommandé à toute femme musulmane, Lui qui connaît mieux que quiconque ce qui nous est bénéfique. Le hijab, c’est comme une coquille ; elle ne cache pas la perle, mais l’élève et la protège … le hijab religieux est la manifestation de la pudeur, de la foi et de la dignité, la beauté ne s’exprime pas par des colorants artificiels avec lesquels on barbouille le visage, ni par des vêtements qui attirent l’attention et qui sont provoquants et tentants, mais la vraie beauté se trouve dans les cœurs des vraies croyantes et dont les fruits sont les bonnes valeurs et l'amour d’Allah Exalté et de Son Messager .
Une autre intervint en ces termes :
Réponds-moi sincèrement, as-tu pensé un seul instant que ton hijab risque d’être un obstacle pour ton mariage?
En toute confiance, elle répondit : Ne sais-tu donc pas chère soeur que :
{ Les vertueuses aux vertueux et les vertueux aux vertueuses » comme le dit si bien Allah Exalté } [ Sourate 24 - Verset 26 ].
Personnellement, je n’accepte pour mon mariage qu’un homme qui s’accroche à sa religion : c’est avec ce genre d'homme que je peux me sentir à l’aise. Un homme qui accepte que sa femme s’exhibe dehors, les regards l'envahissent de tous les côtés, est un homme dépouillé de toute jalousie et si un homme néglige l'ordre d’Allah Exalté sur lui, alors qu’en sera-t-il des droits de sa femme sur lui ? Je ne me sentirai jamais bien avec ce genre d’homme.
Une quatrième lui chuchota à l’oreille :
Chère soeur, quelle va être ta réaction devant ceux qui vont se moquer de toi, ils vont t’accuser d’arriérée, de non-civilisée, de…
Elle lui répondit :
Je n’ai que faire de ces termes qu’ont innové le diable et ses alliés pour nous détourner du chemin d’Allah Exalté. L’équivalent à ces propos est celui d’un mirage dans une plaine désertique que l’assoiffé prend pour de l'eau, puis quand il y arrive, il s’aperçoit que ce n’était rien. Est-elle arriérée celle qui obéit à Son Seigneur Exalté et qui se prépare pour le Jour où l’on doit rendre des comptes ?
Est-elle arriérée celle qui est pudique et protège son honneur ? Et comment devient-on civilisée ?
Est-ce que c’est quand on se détourne d’Allah , de Son Envoyé et du Jour Dernier… ou quand on devient vulgaire et avec un comportement malsain… ou quand on expose nos corps nus comme on expose des objets à vendre dans les rues ?
Chère soeur, écoute mon conseil… c’est une question d’éternité : soit au Paradis, soit en Enfer ; et nul autre refuge qu'auprès d'Allah . Le messager d’Allah Exalté nous a décrit une catégorie des gens de l’Enfer comme suit :
« … des femmes dévêtues bien que vêtues, provocantes et faciles à séduire et qui portent sur leurs têtes des coiffures hautes comme les bosses des chameaux des montagnes du Khourassan… elles n’entreront pas au Paradis et n’en sentiront même pas l’odeur, alors que l’odeur se sent à telle et telle distance » [Hadith rapporté par Moslim].
Chère sœur musulmane, toi qui dans ce monde de ténèbres est comme l’étoile qui brille dans le ciel, évite d’imiter aveuglément la pseudo-civilisation occidentale, car ta dignité risque d’être réduite en un vêtement qu’on élargit et qu’on rétrécit comme on le souhaite. Fais attention, n’oublie pas que tu es l’éducatrice d’une communauté, tu représentes une école qui formera les générations à venir.
Une de ses copines fut très touchée par ces propos, un fort sentiment vers le repentir l’envahit, le désir de retrouver la foi et la douceur de l’obéissance à Son Créateur s’est éveillé en elle. Elle s’approche d’elle, ses yeux brillent de larmes, et dit : chère sœur, qu’Allah Exalté te rétribue d’une bonne rétribution. Décris-moi le hijab islamique, car j’ai envie de me réconcilier avec mon Seigneur, la désobéissance et l’entêtement ne m’ont causé que désespoir et lassitude.
Affectueusement, elle lui répondit :
Il est du devoir pour la femme musulmane de cacher ses atours, de s’orner de la pudeur et de la décence, le vêtement, quant à lui, doit être long et couvrir tout le corps, suffisamment large pour ne pas laisser paraître les formes. Il ne doit pas non plus être transparent, ni ressembler aux vêtements des hommes. En effet, le Messager d'Allah
a prié Dieu Exalté en ces termes :
« Que Dieu maudisse les hommes efféminés et les femmes qui ressemblent aux hommes ».
Je te mets également en garde contre certaines pratiques répréhensibles et fortes répandues à notre époque, telles que le fait de se mettre du parfum avant de quitter de son domicile, de porter des habits qui laissent paraître les formes ou qui soient plus ou moins transparents ou serrés avec des ouvertures, de porter seul le pantalon, de mettre le vernis à ongles car il empêche l’eau de les atteindre et rend les ablutions incomplètes de même que les prières ; car on risque de commettre ce genre de choses tout en portant le hijab.
Aussi te conseillerais-je d’être une prédicatrice de l’obéissance d’Allah par le bon comportement et la bonne moralité.
Chère soeur, Allah a dit :
{ Le moment n’est-il pas venu pour ceux qui ont cru, que leurs cœurs s’humilient à l’évocation d'Allah et devant ce qui est descendu de la vérité (Le Coran) ? } [ Sourate 57 - Verset 16 ]
Boire du Coca
Shaikh Al-‘Uthaymin
Question : Noble shaik, il existe une boisson qui s’appelle Coca et qui est produite par des juifs, quel est le jugement sur le fait d’en boire ? Sur la vente ? Et est-ce que cela fait partie de l’entraide dans le péché et l’injustice ?
Réponse : Ne sais-tu pas que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a acheté de la nourriture à un juif pour sa famille et qu’il est mort en ayant son armure en gage chez ce juif. Ne sais-tu pas que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a accepté des cadeaux des juifs ? Si nous disions : nous n’utilisons pas ce que font les juifs, ou nous ne mangeons pas de ce qu’ont préparé les juifs nous manquerions beaucoup de choses, comme des voitures que seuls les juifs construisent, et d’autres choses utiles encore que seuls les juifs fabriquent. Il est vrai que cette boisson peut contenir un fléau que les juifs peuvent mettre dedans, car ils ne sont pas de confiance, c’est pourquoi ils ont mis du poison dans l’agneau qu’ils ont offert au messager d’Allah (salallahu’ alayhi wasalam), et il est mort en disant : « Je ne cesse de souffrir de ce que j’ai mangé à Khaybar, et c’est ce poison qui tranche mon aorte (veine) », c'est-à-dire : ma mort. C’est pourquoi Az-Zuhrî a dit : le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) est mort et ce sont les juifs qui l’ont tué, qu’Allah les maudisse, qu’Allah maudisse les chrétiens, on ne fait confiance ni à un juif, ni à un chrétien. Mais je pense que ce qui nous est apporté a été nécessairement testé et analysé, et on sait s’il contient un danger ou un mal.
Source : Liqaat al-bab al-maftuh (n°1457)